Ports

AGPAOC : rendre la Zlecaf plus maritime grâce aux ports

La réunion annuelle de l’AGPAOC se déroulera du 6 au 7 novembre à Lagos. Elle aura pour thème central l’aspect maritime et portuaire de la Zlecaf.

Cette année la réunion annuelle de l’AGPAOC se déroule à Lagos, au Nigéria, les 6 et 7 novembre. Une réunion qui a pour thème  central le rôle des ports et le développement de la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine). Ports et Corridors accompagnera les débats au cours de ces deux journées par la présence, à Lagos, de son conseiller éditorial pour l’Afrique, Armand Hounto.

La Zlecaf: un tournant pour l’économie intra-africaine

Alors, le choix de ce sujet tient au potentiel de développement que cette zone économique. Effectivement, l’avènement de la Zelcaf marque un tournant majeur pour l’ensemble des pays du continent. En effet, il permet d’unifier et simplifier les différents accords de facilitation du commerce qui existent dans le continent.

292 Md$ par la facilitation des échanges

Et pour aller plus loin, l’AGPAOC rappelle que, selon les travaux de la Banque Mondiale, le potentiel de revenus générés par la Zlecaf est d’environ 450 Md$ d’ici 2035. Parmi cette somme, 292 Md$ résulteraient de la facilitation des échanges, la réduction des freins bureaucratiques et la simplification des procédures douanières. De plus, cette zone doit permettre le développement du commerce intra-africain. Il représente 15,5% des flux commerciaux échangés avec le continent.

Un cadre règlementaire continental

La Zlecaf constitue un cadre réglementaire continental dans lequel les autorités portuaires doivent peser. L’objectif est que les futurs réseaux d’échanges intra-africains ne soient pas seulement terrestres, indiquent les responsables de l’AGPAOC. C’est dans cet état d’esprit que l’AGPAOC souhaite centrer sa réunion annuelle autour du rôle des ports dans la Zlecaf.

Améliorer la connectivité maritime

En effet, « les ports constituent les pivots de corridors de transport. Ainsi, ils permettent de connecter les potentiels de production et de consommation intra-africains. Aujourd’hui, les services de cabotage maritimes demeurent sous-exploité. Les potentialités du commerce intra-africain n’incluent pas des solutions multimodales avec les ports », indique Jean-Marie Koffi, délégué général de l’AGPAOC. Le temps où les ports deviennent pro-actifs est arrivé. Et pour ce faire, le délégué général de l’AGPAOC appelle à améliorer la connectivité maritime entre les ports du continent. Elle exige « des solutions administratives et douanières adaptées aux circonstances logistiques du continent. » Et dans une approche prospective, la Zlecaf permet d’augmenter de 81% les exportations intra-africaines. Pour ce faire, les réformes règlementaires et normatives doivent être mises en place.

Quatre sessions

Pour débattre du rôle des ports dans la Zlecaf, quatre sessions sont organisées au cours des deux journées :

  • Pour démarrer, la session 1 sera consacrée aux propositions de la Zlecaf au niveau portuaire et maritime trois ans après son avènement. Modérée par Michael Luguje, directeur général de Ghana Ports and Harbour Authority, elle réunie des représentants de la Zlecaf, de l’Omaoc, des Douanes, de la BAD (Banque Africaine de Développement) et de l’OCDE.
  • Après, la session 2 analysera les marchés que la Zlecaf peut apporter aux ports. Modérée par Patrice Melom, directeur général du Port autonome de Kribi, elle regroupe des représentants d’opérateurs maritimes, de manutentionnaires, de transitaires et de chargeurs, dont un représentant du groupe Dangote.
  • Ensuite, la session 3 se concentre sur les réalités et les perspectives pour les autorités portuaires de l’AGPAOC. Modérée par Youssef Imghi, fondateur de Portus Advisory International, des représentants d’autorités portuaires de l’AGPAOC, de ports d’Europe et d’Afrique interviendront.
  • Enfin, la session 4 sera consacrée à identifier les leviers et mécanismes pour une Zlecaf plus maritime et portuaire. Cette session regroupera des représentants de la Banque mondiale, des spécialistes des partenariats public/privé, des ports, de la digitalisation et des zones industrialo-portuaires, dont Ebrima Sawanaeh d’Arise Ports & Logistics.