Corridors et logistique

Céréales : une congestion dans les inspections des navires des corridors logistiques d’Ukraine

Le Joint coordination center, en charge des inspections des navires chargés de céréales en sortie d’Ukraine, annonce 120 navires en attente en mer de Marmara. Une congestion qui entraîne une attente de neuf jours.

Depuis le 1er août et la mise en place par les Nations unies et la Turquie des corridors logistiques pour l’exportation des céréales d’Ukraine, ce sont 285 navires qui ont quitté les trois principaux ports ukrainiens chargés de céréales. La mise en place de ces corridors logistiques a été instaurée pour alimenter les marchés des pays les plus dépendants des céréales ukrainiennes et russes.

Un trafic de 6,4 Mt

Le site internet du Joint Coordination Center fait état, au 7 octobre, de 285 navires avec un total de 6,4 Mt de céréales qui ont été chargés depuis le 1er août, inspectés et arrivés à destination. Selon le Joint coordination center, quelque 120 navires sont actuellement en attente d’inspection en mer de Marmara. Depuis le début du dispositif, le Joint coordination center a réalisé 503 inspections.

Une augmentation du nombre quotidien des inspections

Les inspections des navires ont vu leur nombre quotidien monter en puissance. En août, ce sont moyenne quatre inspections par jours qui se réalisaient. En septembre, le recrutement de nouveaux inspecteurs a permis de monter à 10 inspections par jour en moyenne pour arriver à 11 inspections par jour depuis le début du mois d’octobre. Les exportations de céréales depuis l’Ukraine augmentent ces dernières semaines. Pour faire face à cette hausse, le JCC a augmenter ses équipes d’inspecteur de deux en août à quatre actuellement. Il indique pouvoir mobiliser occasionnellement une cinquième équipe. Ces inspections sont conduites conjointement par la Russie, la Turquie, l’Ukraine et les inspecteurs des Nations Unies. Ils vérifient les documents et surveillent que les navires ne transportent pas des marchandises interdites.

Neuf jours d’attente

Malgré le recrutement d’inspecteurs, le temps d’attente au cours de la première semaine d’octobre a atteint neuf jours. Un délai qui se calcule entre le jour d’arrivée à Istambul et la réalisation de l’inspection. Outre l’arrivée importante de navires, un autre facteur créé cette congestion en raison de l’absence de la préparation du navire. L’inspection doit alors être reportée. Un phénomène qui est arrivé au cours d’une cinquantaine d’inspection.

S’assurer de la conformité des documents

« Pendant que le Joint Coordination Center négocie une amélioration des procédures et de la capacité, il est nécessaire que les armateurs, les commandants du bord et les agents maritimes s’assurent que les navires suivent bien les procédures », rappelle le JCC dans un communiqué de presse. Les navires doivent être préparés en amont de l’inspection. Cela signifie d’avoir réalisé les opérations de fumigation et de ventilation, la validité des équipements et tous les documents à jour.

Revenir à un flux normal

Le Joint coordination center espère que cette congestion va se résorber prochainement avec la coopération de la communauté maritime. Il s’engage pour sa part à prendre toutes les mesures pour accroître les capacités d’inspection afin que « continue un flux normal et sûr des mouvements de navires en entrée et sortie des ports d’Ukraine », continue le JCC.