Corridors et logistique

Corridors Nord/Sud : la Russie exporte des marchandises par l’Iran

En ouvrant un corridor entre les ports iraniens de la mer Caspienne et le port maritime de Bandar Abbas, le 15 juin, l’Iran veut jouer la carte de l’alternative aux flux sortant de Russie vers l’océan Indien.

Depuis le début du conflit entre l’Ukraine et la Russie, cette dernière fait l’objet de sanctions par de nombreux pays occidentaux. En orient, notamment en Inde et en Chine, les sanctions contre les produits russes ne subissent pas les mêmes interdictions.

Des boîtes depuis Saint Pétersbourg

Selon plusieurs sites internet, la Russie aurait réussi à exporter des marchandises conteneurisées depuis Saint Pétersbourg vers l’Inde en utilisant le corridor Nord/Sud et les ports iraniens. L’essai réalisé dans la première quinzaine de juin, fait état de deux conteneurs 40’ chargés de produits forestiers.

Une partie fluviale du transport

Le navire a quitté le port balte de Saint Pétersbourg pour rejoindre celui d’Astrakhan par la Volga. Un voyage de plus de 2000 km par le réseau fluvial russe. En mer Caspienne, un navire rejoindra le port iranien d’Anzali, situé à environ 400 km au nord de Téhéran. Les conteneurs seront ensuite acheminés par voie routière jusqu’au port de Bandar Abbas. Ce port, situé dans le détroit d’Hormuz, est le principal port conteneurisé du pays.

Deux semaines de transport

Enfin, les deux boîtes prendront la direction du port de Jawaharlal Nehru Port Trust, à Mumbai. Le temps de transport est estimé à environ deux semaines du point de chargement à l’arrivée en Inde. L’ensemble du transport de ces conteneurs a été assuré par les filiales russes et indiennes de la compagnie maritime iranien, Irisl, Islamic Republic of Iran Shipping Line.

Un premier essai

L’utilisation de ce corridor Nord/Sud a été réactivé depuis le conflit entre la Russie et l’Ukraine pour offrir des débouchés aux industries russes sur l’océan Indien. Ce transport s’inscrit comme un essai. D’autres transports par ce corridor sont attendus au cours d el’année, assurent les responsables de Irisl.