Juridique et social

La CGT FNPD interpelle les autorités portuaires de Marseille et Haropa

La CGT FNPD a envoyé deux courriers pour s’inquiéter de la situation dans les deux principaux Grands ports maritimes de Marseille et de Haropa.

À quelques heures de la manifestation nationale du 29 septembre, la CGT FNPD a envoyé deux courriers pour s’inquiéter de la situation au GPM de Marseille-Fos et à Haropa. En Normandie, le Syndicat général des travailleurs portuaires (CGT) s’inquiète des annonces faites par les autorités portuaires et la mairie sur le futur terminal croisières.

Respecter les emplois portuaires

Dans un courrier du 22 septembre à l’attention du président du directoire de Haropa Port, Stéphane Raison et du directeur délégué du Havre, Florian Weyer, le syndicat havrais reconnaît que « les investissements prévisionnels dans ce domaine (outillages, infrastructures, bâtiments…) demeurent une nécessité évidente pour notre organisation tout et autant que soient respectés nos emplois portuaires et que soient confortés nos divers champs d’activités que sont l’exploitation, la sécurité/sûreté portuaire mais également nos activités de maintenance des bâtiments et des périmètres associés ».

Un périmètre qui s’arrête bord à quai

En rappelant ces différents éléments, le Syndicat des travailleurs portuaires souhaite interpeler les deux responsables portuaires sur le champ d’activité qui sera réservé aux salariés portuaires dans le futur terminal croisières. « Notre périmètre d’intervention s’arrête au bord à quai », précise le syndicat. Il regrette que la maintenance, l’entretien, le contrôle des passagers et les accès du parking excluent les ouvriers portuaires.

Le port finance, les salariés sont oubliés

Le syndicat souligne que ce terminal croisière sera financé au travers d’un Groupement d’intérêt public (GIP) qui aura la charge de la construction et l’exploitation de ce terminal. Le GIP regroupera Le Havre Seine Métropole et Haropa. Or, indique le syndicat, sur les 100 M€ prévus pour la construction de ce terminal croisières, « 70% proviennent de Haropa et de l’État. Il serait donc normal que les salariés d’Haropa Port ne soient pas les grands oubliés de ce futur terminal croisières ».

Une tendance générale à exclure les ouvriers portuaires

Cette levée de boucliers de la CGT havraise s’inscrit dans un cadre plus général, rappelle le courrier du 22 septembre. « Il convient de rappeler que ces problématiques se retrouvent également pour tous les grands projets portuaires actuellement à l’étude », indique le syndicat et notamment le projet de FSRU. Il est reproché à la direction du port de « vendre des projets de développements sans nos emplois portuaires et après vous vous étonnez des nombreux conflits que cela occasionne ».

Un attachement au développement du port

Le Syndicat havrais réaffirme aussi son attachement au développement des activités et de l’emploi dans le port du Havre. Il a « largement combattu depuis ces dernières années, les volontés des directions successives, à saborder bons nombres d’entre elles, dont notamment la croisière », indique le courrier.

La nomination de Christophe Castaner à Marseille

Au sud, le CGT du GPM de Marseille-Fos s’inquiète de l’éventuelle nomination de Christophe Castaner comme président du Conseil de surveillance du GPM. Il souligne que cette nomination peut « cristalliser les tensions sociales et fragiliser la dynamique économique et sociale. » En effet, cette instance est censée être la garante de la stabilité de la stratégie du GPM, rappelle le syndicat.

Des acteurs centrés sur le réel

Pour cela, il rappelle que « les activités portuaires ont besoin d’acteurs économiques centrés sur le réel, qui contribuent à l’essor économique du territoire, qui s’y inscrivent sur la durée, dans une visée industrielle et sociale. » Or, le GPM doit répondre à des enjeux majeurs économiques, géostratégiques et énergétiques.

Une nomination considérée comme une provocation

Alors, la nomination de Christophe Castaner au poste de président du Conseil de surveillance apparaît, pour le syndicat des salariés portuaires de Marseille, motivée « par le seul favoritisme et le parachutage. Imposer un tel choix ne peut être considéré que comme une provocation et un manque de respect envers tous les acteurs s’efforçant de développer et maintenir les activités portuaires. »