VNF dispose d’un plan d’investissement de 345 M€ en 2022
Avec une dotation budgétaire en progression, VNF disposera d’une enveloppe de 345 M€ en 2022 pour investir dans le réseau fluvial. Une partie sera consacrée à la réfection et la modernisation du réseau tandis qu’une autre ira au projet de liaison à grand gabarit entre la Seine et l’Escaut.
En 2021, l’établissement public fluvial, VNF, a consacré une enveloppe de 320 M€ pour moderniser et développer les infrastructures du fluvial. En 2022, ce montant sera encore plus important puisque l’établissement basé à Béthune verra son enveloppe s’élever à 345 M€.
Améliorer le service de VNF
Ces sommes seront destinées à l’amélioration du service de VNF dans ses trois missions que sont le soutien au développement du transport fluvial, le concours à l’aménagement et à l’attractivité du territoire avec le tourisme fluvial et, enfin, les actions en faveur de la gestion de l’eau et de la biodiversité.
Afitf et UE participent
Une enveloppe importante permise par l’augmentation de la dotation consacrée au fluvial dans le budget de l’État, via l’Agence de financement des infrastructures de Transports de France – AFITF, et aux co-financements des projets fluviaux par les collectivités territoriales et l’Union européenne.
3 Md€ pour le réseau fluvial jusqu’en 2030
Ces capacités d’investissement s’inscrivent dans le cadre du COP (Contrat d’objectif et de performance) signé en 2021 entre l’État et VNF. « D’ici 2030, ce sont plus de 3 Md€ qui sont envisagés d’être consacrés au réseau VNF sur la durée du contrat. Régénération, modernisation, développement, sécurisation des ouvrages, nous investissons partout où nous sommes présents pour mener à bien l’ensemble de nos missions de service public », explique Thierry Guimbaud, directeur général de VNF.
Un rattrapage du sous investissement
En crevant le plafond des investissements, VNF bénéficie du plan de relance de l’État. Cette volonté politique doit néanmoins être relativisée. Au cours des dernières années, VNF a connu un sous-investissement. En 2019, l’enveloppe budgétaire destinée aux voies navigables ne dépassait pas 170 M€. En trois ans, la dotation a doublé. Le Plan de relance a permis à VNF de disposer de fonds supplémentaires de 175 M€, ce qui a permis « la réalisation d’environ 100 projets de maintenance et de modernisation du réseau portés par l’établissement », indique VNF.
Les trois quarts pour la régénération du réseau
Les fonds seront consacrés à hauteur de 75% à la régénération de ses infrastructures de son réseau. Cela se traduit notamment par des opérations de maintenance et d’entretien des digues classées, des écluses sur tous les gabarits et des barrages. Outre cette « remise à niveau », VNF développe un programme de modernisation du réseau avec l’intégration du numérique dans les modes de travail.
Seine-Escaut: 70 M€ pour poursuivre les travaux
Outre ces différents travaux, VNF travaille sur le projet de Seine-Escaut. Cette liaison à grand gabarit entre le réseau de la Seine et celui du Nord de la France prévoit la mise à grand gabarit du canal Seine-Nord mais aussi la mise au grand gabarit de l’ensemble des canaux existants de l’axe logistique de la Seine à l’Escaut, soit 1000 km.
Dans le cadre de son programme de développement VNF prévoit d’engager 70 M€ à différentes fins. Ces fonds seront destinés à poursuivre l’opération de remise en navigation du canal de Condé-Pommeroeul dans les Hauts de France, les opérations de recalibrage de la Lys, les opérations de recalibrage de La Deûle, les travaux de modernisation des écluses de Méricourt, la restauration de l’écluse de Denain, et le chantier de modernisation du barrage de Poses (sur la Seine).
300M€ dépensés sur les 735 km de la liaison
De plus, VNF va lancer de nouveaux chantiers comme l’allongement de l’écluse de Quesnoy-sur-Deûle, la rénovation des écluses de Bougival, la réfection de la digue de Croissy-sur-Seine, et la reconstruction du barrage de Beaulieu. Cette enveloppe en 2022 viendra abonder les fonds dépensés pour cette liaison. Sur la période 2014-2022, ce sont 300 M€ qui ont été dépensés pour le développement et la modernisation des 735 km du réseau au sein de la liaison Seaine-Escaut.