Vracs secs : le marché accumule les baisses
Les différents marchés du vrac sec ont enregistré des baisses au cours de la semaine de la Toussaint. Les lueurs sur le marché des Capesize et des Panamax ne suffisent pas à compenser les pertes globales.
Les semaines se suivent et se ressemblent. Dans son analyse de marché, le courtier grec Intermodal note que les indices du marché des vracs secs ont continué. Au cours de la semaine de la Toussaint, les indices du Baltic ont accusé un nouveau repli.
Une baisse de 2 700 $/j
La plus forte baisse est à mettre à l’actif des Capesize tant en Atlantique que sur le Pacifique. Ainsi, les navires opérants entre l’Australie du nord-ouest et la Chine pour transporter du minerai de fer se négociaient à 11 140$/jour, soit une réduction de 2 700 $/j, selon le courtier italien Banchero Costa.
Une faible reprise
Au cours de la semaine, dans le Pacifique, les affrètements se sont réalisés à 8$/t, avec, en fin de semaine des premiers navires qui ont été affrétés à 8,1 $/t. Une légère amélioration qui ne doit pas faire oublier la situation baissière générale, continue Banchero Costa. Dans le bassin Atlantique, « les taux de fret ont atteint un plancher », note le courtier italien. Les négociations tournent autour de 19$/t avec des primes pour un chargement rapide en fin du mois de novembre.
Un marché atone en Europe du Nord
Du côté des Panamax, la situation semble identique avec une baisse des taux de fret. En Europe du Nord, le marché est resté atone en raison des fêtes. Le marché du transatlantique perd 13,4% en une semaine à 13 750 $/j pour un voyage aller et retour. Comparativement à l’année passée, la baisse est plus importante à -46,3%. En Amérique du Sud, le léger rebond des expéditions de céréales n’a pas suffi à remettre le marché sur une tendance positive. Pour les analystes d’Intermodal, un retour de la demande chinoise pourrait relancer le marché pour les plus grands Panamax. « Il ne faut pas attendre de retournement de situation dans cette situation de baisse de la consommation », précise Intermodal.
Léger regain en Amérique du Sud
Le marché des Supramax et des Handysizes a suivi la tendance générale. Le marché s’est atténué au départ du Golfe du Mexique avec des affrètements au même niveau que les semaines précédentes. C’est sur la côte est de l’Amérique du Sud que les taux ont connu un regain. Un navire de 61 000 tpl s’est affrété à 28 000 $/j au départ d’Amérique du Sud vers l’Asie.
Europe : abondance de navires
Quant à l’Europe, la période de faste des dernières semaines s’est arrêtée. La liste des navires en attente a grossi sans que la demande se maintienne. Un voyage entre l’Europe et l’Amérique du Sud se négocie aux environs de 11 000$/j contre 15 000 $/j deux semaines plus tôt. Il faut aller en Russie pour exporter des fertilisants pour voir des niveaux d’affrètement aux environs de 38 000 $/j vers l’Asie.
Une baisse de 3 000 $/j
Dans l’océan Indien, le marché pour les Supramax et les Handysize n’a pas rebondi en raison d’une faible demande. Selon le courtier italien, les taux de fret sont passés de 15 000 $/j à 12 000 $/j. Et le courtier de souligner qu’une rumeur coure qu’un navire sous contrôle de l’État chinois aurait été affrété pour 10 000 $/j depuis l’Inde vers la Chine. De plus, en Extrême-Orient, les taux de fret ont continué leur baisse. D’une semaine à l’autre, constate Banchero Costa, le marché des Handysize et Supramax ont perdu jusqu’à 3 000 $/j. Les navires de 57 000 tpl se négocient, en Asie, aux environs de 9 000 $/j.