Chili : un plaidoyer pour les investissements portuaires
Dans une tribune publiée par Diario Financiero, le président de la Chambre maritime et portuaire du Chili, Daniel Fernandez, appelle à accroître les investissements dans les ports.
Face aux changements du monde portuaire, la nécessité d’investir pour l’avenir est criant. C’est dans ce sens que le président de la Chambre maritime et portuaire du Chili publie dans le Diario Financiero une tribune. Intitulée « Les défis de l’industrie portuaire », cette tribune rappelle le système en vigueur au Chili.
Des investissements au travers des concessions
Ainsi, rappelle Daniel Fernandez, « la politique portuaire selon la loi de 1997 et le décret de 1960 sur les concessions définissent les modalités d’extension des ports. Elles doivent se réaliser par l’intermédiaire de concessions portuaires à des investisseurs privés. De plus, les initiatives privées doivent être réalisées au travers de concessions accordées par l’État ».
Des terminaux à 65% de leur capacité
Or, selon les derniers chiffres, Daniel Fernandez souligne que les terminaux à conteneurs et de marchandises générales sont à 65% de leur capacité. « Un chiffre qui doit déclencher de nouveaux investissements. Pour cela, les plans stratégiques portuaires et les calendriers d’investissements pour de nouvelles concessions doivent être actualisés par les autorités portuaires et être mis en place rapidement », plaide le président.
4,8 Md$ pour une productivité accrue
Le système portuaire chilien comprend 12 concessions portuaires. Elles prennent fin entre 2026 et 2034, rappelle le président de la Chambre maritime et portuaire. Des ports qui ont traité, en 2022, 118,2 Mt. De plus, au cours des 25 années d’application de ce régime législatif, les ports ont perçu 4,8 Md$. Ainsi, ces investissements ont permis d’accroître la productivité entre 150% et 230% selon le terminal.
Dynamiser le transport ferroviaire
Pour aller plus loin, l’auteur rappelle que le transport ferroviaire représente 5% de part modale des marchandises générales dans les ports. « Il existe un consensus mondial qui reconnaît qu’il est difficile d’améliorer l’efficacité portuaire avec un système ferroviaire dégradé. » Alors, il souhaite un recours plus massif à ce mode. Il appelle aussi à une coordination entre les services concernés pour un contrôle des marchandises.