Formation : les agents maritimes demandent des formations spécialisées
L’AMCF, organisation regroupant les agents maritimes et consignataires, demande la mise en place de formations adaptées et accessibles afin de renforcer la place des ports français.
En ce début d’année, la Fédération des Agents Maritimes et Consignataires de France dévoile son cheval de bataille. Elle plaide pour le développement de formations adaptées et accessibles aux différents acteurs de la place portuaire française. Après une première escale réussie avec la signature de la Charte de qualité, référencée sur le site du ministère chargé des Transports, l’AMCF expose les prochains points d’étape.
Des formations trop génériques
En effet, selon l’organisation des agents maritimes, les offres de formation font défaut. Elles sont parfois trop génériques. De plus, quand elles existent, elles sont malheureusement peu répandues sur le territoire. Ce constat “à mer” récurrent semble aujourd’hui se matérialiser par une prise en main volontaire de ce sujet par les acteurs français du secteur maritime. Face à cette dynamique, Johann Feltgen, président de l’AMCF, s’engage dans un processus qui commence par l’identification et l’inventaire des modèles pédagogiques et de formations existantes sur le territoire, par l’étude des formats, des contenus théoriques et pratiques.
Des formations peu uniformisées
Pour l’organisation professionnelle des agents maritimes, en matière de formations « des modèles riches et adaptés existent d’ores et déjà en France », souligne le président de l’AMCF. Cependant, le logiciel de formation n’est pas uniformisé et n’est pas déployé sur l’ensemble du territoire, restreignant, de facto, l’accessibilité des apprenants aux offres de formation.
Deux places fortes de formation
Et pour aller plus loin, le président de l’AMCF souligne qu’en France deux places fortes existent : Rouen et Marseille. Ces deux places portuaires sont portées par leur Union Maritime respective. Elles proposent des dispositifs de formation exemplaires. Elles profitent de moyens humains et techniques importants. Toutefois, il s’agit de deux approches, deux schémas différents.
Créer un modèle abouti et complet
Pour l’AMCF, Rouen et Marseille sont deux idéaux sur lesquels s’appuyer pour concevoir et faire maturer un modèle de formation standardisé et duplicable à plus grande échelle. Bien évidemment, au-delà des grandes références en la matière, le travail d’AMCF se focalisera sur toutes les initiatives locales d’intérêt pour nourrir un modèle de formation abouti et complet.
La formation un levier majeur pour la profession
Alors, pour Johann Feltgen, le volet de la formation est devenu le phare de la feuille de route pour l’AMCF. “Ce volet de la formation est primordial pour la filière dans son ensemble. C’est une pierre essentielle pour la reconnaissance de nos métiers et la protection de la profession. La formation est un levier majeur pour l’accélération de la digitalisation, l’optimisation des flux, les certifications des acteurs, la sécurisation des travailleurs, des navires et des infrastructures portuaires. C’est le premier facteur de l’équation de la pérennité et du développement de notre compétitivité à l’échelle internationale. »