Frontline-Euronav : le départ de Frontline de la table
Après avoir dénoncé l’accord de fusion le 18 janvier, le patron de Frontline, John Fredriksen a pris 20,7% des parts du capital de Euronav à la bourse d’Oslo. Un départ de la table des négociations qui ne clos pas le dossier.
Les péripéties entre Frontline et Euronav pourraient inspirer les scénaristes des séries de Netflix. Effectivement, depuis le 22 juillet, date d’un accord en vue de la fusion des deux groupes, les choses ne se passent pas comme prévu. En effet, la famille Saverys, actionnaire majoritaire de Euronav avec 25% du capital s’y opposent.
Demande d’arbitrage
Dernier élément en date, le 18 janvier, Euronav a estimé que le retrait de Frontline de l’accord de fusion entre les deux armements ne repose sur aucune raison justifiée. Pour l’armement pétrolier belge, l’affaire doit être portée devant l’arbitrage. Pour sa part, Frontline estime que cette décision est légalement justifiée.
Retour en arrière
En effet, la décision de Frontline de se retirer de la table des négociations est intervenue le 9 janvier. Dans un communiqué, Frontline explique sa décision en déclarant que l’armateur norvégien ne fera plus d’offres pour réunir sous le même toit Euronav et Frontline. De plus, il est indiqué que Frontline ne demandera pas sa cotation à la bourse de Bruxelles.
Deux grands armements
Le président de Frontline, Lars H. Barstad, regrette cette situation. « Nous regrettons de ne pas pouvoir aller au bout de la fusion envisagée en juillet qui aurait créé le plus grand armement pétrolier coté en bourse. Dans le même temps, les deux sociétés ont, indépendamment l’une de l’autre, des flottes conséquentes de pétroliers et réalisent déjà des économies d’échelles comme indiqué dans nos rapports financiers respectifs ».
Famatown acquiert 20,7% du capital d’Euronav
Dans un article date du 17 janvier, Caroline Britz, journaliste de Mer et Marine, rapporte que « John Frederiksen, patron de Frontline via son instrument personnel d’investissement Famatown Finance, a augmenté ses parts au capital d’Euronav pour atteindre un pourcentage de 20,7% » Et pour aller encore plus loin, le patron de Frontline a continué d’acheter des actions d’Euronav pour finalement atteindre 22,6% du capital de l’armement belge le 20 janvier au soir, selon l’autorité financière norvégienne.
John Fredriksen avance sans masque
Finalement, entre sa participation au capital et la détention par la famille Saverys de 25%, le match entre John Fredriksen et la famille Saverys continue. Cette dernière s’oppose à la fusion des deux sociétés considérant qu’elle serait destructrice pour Euronav. En avançant masqué derrière son véhicule d’investissement Famatown, John Fredriksen ne semble pas lâcher l’affaire. Il lui faudra 75% des actionnaires d’Euronav pour aller au bout de son projet, soit l’ensemble des actionnaires sans la famille Saverys.