Isemar : un tour d’horizon de la piraterie maritime
Dans sa note de synthèse du mois de novembre, Isemar traite de la piraterie. Elle propose un tour d’horizon de ce phénomène sur les différentes mers du globe. Camille Valero, chargée d’études chez Isemar, explique l’impact de ce phénomène.
La piraterie maritime n’est plus ce qu’elle était. Le temps des pirates des Caraïbes ou d’autres mers du 18° siècle est révolu. Aujourd’hui la piraterie apparaît comme le « fruit d’une distorsion entre les richesses du commerce maritime et des “laissés pour compte“. Pour, la première fois il y a une vingtaine d’année, elle menaçait directement en océan Indien le trafic maritime alors même celui-ci entrait dans l’ère de la mondialisation », commence par expliquer Camille Valéro dans la note de synthèse de l’Isemar.
Une piraterie d’un nouveau genre
Cette piraterie d’un nouveau genre présente une particularité, selon l’auteure. « Elle engendre une législation universelle. » Elle rappelle que « les nouvelles pirateries peuvent être un symptôme de l’essor du commerce maritime et en même temps relativisée au regard des trafics à l’échelle globale jamais interrompus ». Pour mémoire, dans les années 2010, la corne de l’Afrique, et principalement les eaux au large de la Somalie, ont connu de nombreux actes de piraterie avec prise d’otages et rançons.
Les effets différents de la piraterie
Depuis lors, la situation s’est assagi. Pour l’auteure, c’est « grâce à l’engagement des Marines nationales, aux coalitions internationales ainsi qu’à la présence de gardes armés privés à bord des navires ». Des mesures internationales qui n’ont pas permis d’éradiquer le phénomène sur toutes les mers du globe. En effet, dans l’océan Indien, dans le golfe de Guinée et en Asie du Sud-est, des pirates sévissent toujours. Cependant, les actes de piraterie diffèrent d’une région à l’autre. Entre les vols d’effets personnels en Asie et les actes des pirates de la corne d’Afrique, l’impact n’est pas le même sur le commerce maritime international.