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La digitalisation: un impératif pour l’avenir du commerce extérieur en Afrique

À l’occasion de l’Assemblée Générale de l’AGPAOC qui s’est tenue du 6 au 9 novembre à Lagos, au Nigéria, SOGET s’est associé à Ports & Corridors pour un livre blanc sur « Le digital au service du commerce extérieur africain ».

La logistique, qui a évolué bien au-delà du simple déplacement de marchandises, est aujourd’hui marquée par une présence croissante des flux informatiques. Dans ce contexte, la Convention FAL 46 de l’OMI oblige tous les États signataires à mettre en place un guichet unique portuaire pour la gestion des escales et des documents informatiques, ce qui nécessite une transition vers la digitalisation dans les ports du monde entier.

Un levier pour la compétitivité des pays

La nécessité de cette digitalisation requise par l’OMI, mais également par l’OMD et la Cnuced joue un rôle crucial dans la compétitivité des pays et est un levier majeur dans le classement du LPI – Logistic Performance Index – délivré par la Banque Mondiale. SOGET, éditeur de logiciels conçoit, développe et exploite des solutions au service de la performance logistique, portuaire et douanière de ses clients publie un Livre blanc, avec Ports et Corridors, sur la digitalisation au service du commerce extérieur africain.

La nécessité de s’adapter à chaque pays

La digitalisation portuaire et aéroportuaire doit être adaptée aux spécificités de chaque pays, notamment en Afrique, où les 54 États présentent des particularités. Les différences dans les types de marchandises et les exigences de transfert imposées par les autorités nationales compliquent la tâche. La mise en place de la digitalisation s’avère être un défi complexe.

Une stratégie de ressources humaines

Cependant, il est essentiel de reconnaître que, même si la technologie informatique joue un rôle majeur dans ce processus, l’élément humain est au cœur de sa réussite. Tout d’abord, cela implique de rassembler l’ensemble des acteurs du commerce international autour de ce projet, en obtenant un engagement de la part des autorités politiques. Deuxièmement, la digitalisation doit s’accompagner d’une stratégie en matière de ressources humaines. C’est ce que confirme Hervé Cornède, Président de SOGET: « Mettre en œuvre un guichet unique n’est pas seulement un projet informatique d’optimisation des process métier. Il s’agit plutôt de la gestion d’un projet de changement. Via SOGET Academy,  nous transférons notre savoir-faire et nos compétences à des responsables locaux. Ils prennent la direction de la structure pour la faire évoluer et la gérer. Ensuite, nous n’intervenons que sur des opérations de maintenance des outils digitaux. »

Une assurance pour les investisseurs

L’entrée en vigueur de la Convention FAL 46 de l’OMI le 1er janvier 2024, tous les ports du monde entrent dans une nouvelle ère. Cependant, selon une récente étude, près de 30% des 200 premiers ports internationaux n’ont pas encore initié de démarche pour se conformer à cette convention de l’OMI. Il est important de souligner que la digitalisation d’un port est non seulement une question de conformité. Elle est aussi une source d’assurance pour les investisseurs souhaitant participer à l’avenir du commerce international.

La digitalisation, un élément pour la Zlecaf

De plus, avec la mise en place de la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine), la digitalisation constitue un élément essentiel pour sa réalisation. Et Armand Hounto, expert en affaires maritimes et portuaires, conseiller éditorial Afrique de Ports et Corridors, et intervenant à l’Assemblé Général de l’AGPAOC de souligner l’importance de cette démarche : « Plusieurs enjeux et défis doivent nécessairement être intégrés dans le cadre d’une digitalisation réussie. En effet, la digitalisation des ports africains est essentielle pour améliorer leur efficacité opérationnelle, renforcer leur compétitivité, faciliter le commerce régional et international, garantir la transparence et stimuler le développement économique. »

Sept experts pour un Livre blanc

Ce Livre blanc recueille le témoignage de sept experts, qui partagent leur vision et leurs expériences.

  • Armand Hounto, Consultant ITP et conseiller éditorial Afrique de Ports et Corridors – Le digital, vecteur de développement des ports et aéroports.
  • Salem Sidi, CEO Adias – La digitalisation : un outil de compétitivité du pays.
  • Ernest Tindo, Secrétaire Général du CMAF – L’économie bleue, un potentiel pour le développement de l’Afrique.
  • Erick Gokon, Directeur Général SEGUCE Togo – Répondre à l’ambition du Gouvernement de faire du Togo un hub logistique.
  • Yann Le Roux, Directeur Général SEGUCE RDC – Le déploiement de l’un des plus grands guichets uniques du commerce extérieur d’Afrique.
  • Fréderic Epanlo Ngale, Responsable du Développement SOGET Afrique – Cameroun : entrer dans une ère nouvelle de la digitalisation.
  • Hervé Cornède, Président SOGET – Former pour accompagner le changement.