Pétrole : premières cargaisons vénézuéliennes vers les États-Unis
Le 28 décembre, Chevron, a affrété deux navires envoyés au Venezuela. Le premier a chargé du pétrole brut quand le second a livré du naphta. Une première depuis quatre ans.
Le premier navire, le Carribbean Voyager, a chargé du pétrole brut au Venezuela dans les premiers jours de janvier, indique plusieurs médias américains. Il s’agit de la première cargaison de pétrole brut en provenance de Caracas pour être traité dans les raffineries des États-Unis. Une opération qui a été possible par la délivrance du gouvernement de Washington d’une licence à Chevron pour recevoir du brut du Venezuela.
Du naphta déchargé au port de Jose
D’autre part, un navire citerne de Eagle Bulk (UACC Eagle) doit décharger du naphta dans le port pétrolier vénézuélien de Jose. Cette cargaison est destinée à une unité de Pétropiar, co-entreprise entre Chevron et des intérêts vénézuéliens. En 2022, Chevron a demandé à l’administration américaine de pouvoir prendre une majorité dans ses co-entreprises au Venezuela. Une demande à laquelle l’administration de Washington n’a pas donné suite. À ce jour, l’autorisation de Chevron se limite à des importations de brut et des exportations de produits chimiques.
Le retour en force de Chevron
Pour le moment, les échanges entre les États-Unis et le Venezuela sont permis au compte-goutte. Le président américain a accepté de lever une partie des sanctions contre le régime de Nicolas Maduro en échange de l’organisation, en 2023, d’élections ouvertes à l’opposition. La mise en place de ces nouvelles licences pourrait permettre à Chevron, second producteur de brut aux États-Unis, de jouer un rôle important au Venezuela, comme avant les sanctions. Pour les observateurs, la délivrance de cette première licence pourrait en appeler d’autres, à condition que les promesses faites par le régime de Caracas soient tenues.
Washington autorise des exportations vers l’Europe
Déjà, en novembre, Washington a autorisé deux sociétés européennes à compenser une partie de leurs dettes en exportant du pétrole brut vénézuélien. Ainsi, la société italienne ENI et l’espagnole Repsol ont chargé en décembre du brut au Venezuela destiné aux raffineries européennes. L’autorisation délivrée par Washington permet aux deux sociétés européennes d’éviter des sanctions aux États-Unis en s’approvisionnant dans un pays qui fait l’objet d’un embargo.