Ports

Port Vendres passe entre les mains de la Compagnie fruitière

Le conseil départemental des Pyrénées orientales a attribué la concession de Port Vendres à une société détenue en majorité par une filiale de la Compagnie fruitière.

La réunion du 5 octobre du conseil départemental des Pyrénées orientales a attribué la concession du port de Port Vendres à une nouvelle société. Désormais, le port situé au sud de Collioure passe entre les mains de la société Compagnie Port-Vendraise (CPV).

Transit Fruits, une filiale à 100% de la Compagnie Fruitière

Unique candidat lors de l’appel d’offres de 2022 lancé par le département des Pyrénées orientales, la Compagnie Port-Vendraise remporte la concession de ce port. Cette société a trois actionnaires. Le mandataire du groupement est Transit Fruits. Une structure filiale à 100% du groupe Compagnie fruitière. Cette société détient 75% des parts de la CPV. Ensuite, la CCI des Pyrénées orientales entre à hauteur de 20%. Enfin, la SAFDI (société d’aide au financement du développement industriel), filiale du groupe EDF, est actionnaire à hauteur de 5%.

De 75% à 80% du groupement dès 2025 pour Transit Fruits

Alors, en janvier 2024, pour une période de 15 ans, la CPV remplacera la CCI des Pyrénées orientales. Cette dernière a exercé la direction du port pendant plusieurs décennies. La structure actuelle de la Compagnie Port-Vendraise change en 2025. La part de Transit Fruits passera alors à 80%. Les 5% supplémentaires de parts de la filiale de la Compagnie fruitière seront pris sur les parts de la CCI. En effet, cette dernière verra sa participation dans le groupement passer à 15%.

Un nouveau hangar de 3500 palettes de capacité

Et pour l’avenir, la CPV prévoit, sur le port de commerce, des investissements. Les premières années, les enveloppes prévues servent à la réfection des hangars existants. Ensuite, la CPV consacrera 10 M€ pour la construction d’un nouveau hangar. Il disposera d’une capacité de 3500 palettes supplémentaires. Il est prévu que ce hangar soit livré en 2026. Avec cet outil la Compagnie Port-Vendraise prévoit une croissance de trafic. Ainsi, les importations de fruits depuis le Maroc doivent passer de 20 000 t à 42 000 t. Un trafic estimé. Dans le document publié par le Département, il est mentionné que « le candidat travaillera intensément pour arriver à 80 000 t mais il base son scénario sur 42 000 t comme volume plancher. Quant aux entrées de fruits depuis l’Afrique, le volume progressera de 50 000 t à 305 000 t.

Développer le cabotage méditerranéen

Outre le développement de ces flux assurés pour la Compagnie fruitière, la société en charge de la gestion du port prévoit l’arrivée d’autres activités. Ainsi, la CPV évoque des lignes de cabotage maritime avec des pays méditerranéens comme l’Espagne, l’Italie, l’Algérie, le Maroc et la Turquie. Le futur concessionnaire table sur l’ouverture d’une nouvelle ligne 2031. Enfin, la CPV espère attirer à Port Vendres une ligne vélique. Elle apporterait un volume d’environ 5 Mt par an supplémentaires.