Bab el Mandeb: Armateurs de France demande un partage de l’information
Les attaques des Houthis dans le détroit de Bab el Mandeb continuent. Les rebelles yéménites ont attaqué un navire à destination d’Iran. Dans ce contexte, l’organisation patronale française, Armateurs de France, demande des informations complètes et mises à jour.
Les attaques dans le détroit de Bab el Mandeb continuent. Ainsi, le 12 février les rebelles yéménites ont visé un navire transportant du maïs depuis le Brésil vers l’Iran. Pour la première fois, indique une dépêche de Reuters, un navire destiné à l’Iran est pris pour cible. Or, selon de nombreux observateurs, l’Iran soutien les Houthis. Erreur de ciblage ? Selon un responsable des Houthis, le navire est contrôlé par une société américaine, ce qui justifie l’attaque. En effet, Star Bulk, l’opérateur du navire est basé à Athènes mais coté à la bourse de New York.
Une coopération avec la Marine nationale
Ainsi, la situation dans le détroit de Bab el Mandeb se complique. Les navires se déroutent vers le sud de l’Afrique pour relier l’Asie et l’Europe. Dans ce contexte, Armateurs de France rappelle que l’organisation « coopère étroitement avec la Marine nationale ainsi que les autorités françaises ». Une coopération qui permet aux adhérents de suivre l’évolution de la situation.
La nouvelle menace des attaques par drones
Armateurs de France souligne aussi que « la sécurité des marins ainsi que la liberté de la navigation et du commerce maritime doivent être garantis par les États riverains, et l’ensemble de la communauté internationale, en particulier l’Union européenne ». Alors, la présence de forces navales françaises et alliées apparait comme importante pour les armateurs. Les attaques par des drones constituent une nouvelle menace. Ainsi, « les moyens de protection face à ces nouvelles menaces en sont d’autant plus limités. Cette réponse doit s’inscrire dans le respect du droit international et prévenir tout risque d’escalade des tensions dans la région », continue Armateurs de France.
Le soutien à une opération européenne
De plus, pour maintenir la liberté de navigation, l’organisation française salue « le lancement de l’opération Prosperity Guardian fin 2023. Elle soutient le lancement d’une opération au niveau européen début 2024 pour renforcer la position de l’Europe et de ses alliés et assurer la sauvegarde de nos intérêts stratégiques ». Et pour aller plus loin, elle précise que « les accompagnements réalisés sous mandat national ou dans le cadre d’une opération européenne bénéficient prioritairement aux armateurs français et européens ».
Des informations et des recommandations fiables
Pour pouvoir évaluer la situation Armateurs de France appelle à un partage des informations sur les zones d’activités des moyens de la Marine nationale. « La Marine s’est engagée en 2022 sur une telle initiative dans le golfe de Guinée qui satisfait les compagnies maritimes françaises. Un partage analogue est sollicité au Moyen-Orient », précise Armateurs de France. Pour une meilleure évaluation de la situation, les compagnies maritimes nécessitent des informations et des recommandations « fiables et actualisées ». Alors, Armateurs de France demande des clarifications concernant les conditions de mise en citadelle de l’équipage en cas de tentative d’arraisonnement, de coupure de l’AIS9 et la doctrine d’emploi des gardes armés doit également être proposées aux armateurs.