Bilan 2023 des ports : des trafics en baisse, des investissements à 766 M€
Ports et Corridors et Mer et Marine publient le bilan 2023 des ports de commerce français. De Dunkerque à la Corse, de Papeete à Fort de France, chaque port fait l’objet d’une analyse des trafics. Un dossier qui détaille, port par port, les investissements pour 2024.
Ports & Corridors et Mer & Marine publient le bilan annuel des ports français en 2023. Comparativement à 2022, le bilan des ports français reste mitigé. Avec 311 Mt réalisées tant en Métropole qu’en Outre-Mer, le trafic recule de 3,4%.
Calais-Boulogne monte sur la troisième marche du podium
La particularité de cette année est de voir une partie des Grands ports maritimes enregistrer un repli quand les ports régionaux compensent en partie ces baisses. L’exemple le plus marquant de cette année est le cas de Calais-Boulogne. Avec une progression de 17,7%, le port du nord de la France se place désormais en troisième position. Il dépasse le GPM de Dunkerque qui a perdu 10%. ET cet exemple se décline ailleurs. Ainsi, le port de Brest améliore ses résultats tout comme celui de Bayonne sur la façade atlantique quand les GPM de Nantes Saint-Nazaire, La Rochelle et Bordeaux se replient. Et cette situation se retrouve aussi en Méditerranée. Sète progresse quand le GPM de Marseille-Fos perd 6,6% de son volume.
Le centre de gravité portuaire par région se situe dans les Hauts de France
Ce nouveau classement des ports français influe aussi sur le centre de gravité portuaire français par région. La Normandie et la région PACA ne dominent plus l’activité portuaire. Désormais, les Hauts de France sont devenus, en 2023, la première région portuaire de France. L’écart avec la Normandie reste faible à 1,07 Mt. La région septentrionale progresse de 2%, grâce aux trafics de Calais-Boulogne. L’autre élément marquant de cette répartition régionale porte les ports ultramarins en cinquième place avec 18,7 Mt. En dernière position se situe la Bretagne. Il s’agit du trafic global. Lorsque nous prenons les volumes de conteneurs, le podium est différent. La Normandie retrouve sa première place sur le podium suivi par la région PACA et celle des Pays de Loire ensuite.
Des investissements à hauteur de 766 M€
Quant aux investissements, ils s’élèvent à 766 M€. Ce chiffre prend en compte les prévisions de budget dévoilés par les autorités portuaires. Il ne s’agit que des montants investis par les autorités portuaires. Les investissements privés ne sont pas pris en compte. Une enveloppe qui grossie d’année en année. Environ 40% de ce montant sont accaparés par Haropa Port et le GPM de Marseille-Fos. Le solde est réparti dans les autres ports. Il faut cependant noter que des ports régionaux, à l’image de Brest entrent dans une phase d’investissements lourds. Lors de sa création, la Société portuaire de Brest Bretagne annonce 900 M€ pour les 40 prochaines années. Cela représente un volume moyen de 22,5 M€ par an.
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