Juridique et social

Dunkerque : renouvellement et toilettage de l’accord de place du 10 juillet

Le 10 juillet, le SPEM, représentant les manutentionnaires, et la CNTPA, syndicat des ouvriers portuaires, ont toiletté l’accord du GPM de Dunkerque. Il est renouvelé pour dix ans.

L’accord du 10 juillet est intervenu, la première fois, en 1992. À cette époque, les ports français sont en proie à des mouvements sociaux. En juin 1992, le gouvernement de l’époque lance la réforme de la manutention.

Un accord qui jette les bases de la fiabilité sociale

Cet accord a jeté les bases de la relance du port de Dunkerque en 1992. Il a permis d’enrayer le déclin du port. Ce texte consacre  la fiabilité sociale des dockers, le dialogue social, la hausse de la productivité, la souplesse, la polyvalence et la solidarité de la place portuaire. Cet accord garantissait un CDI aux dockers », indique un communiqué de la centrale syndicale.

Rechercher un point d’équilibre

L’esprit de l’accord du 10 Juillet se résume par cette disposition. « Des nouveaux rapports sociaux doivent s’instaurer entre les employeurs et les travailleurs portuaires dans le cadre des entreprises. Ils sont prêts à rechercher les points d’équilibre entre la satisfaction des aspirations des salariés garants du calme social et la fiabilité portuaire, d’une part. D’autre part, ils garantissent la compétitivité des entreprises garante de leur vitalité et de leur pérennité. »

Un renouvellement décennal

Les « accords du 10 juillet » ont une durée de 10 ans. Ainsi, depuis trente ans, ils sont renouvelés entre les deux partenaires sociaux. Alors, le 10 juillet, Franck Gonsse, secrétaire général de la CNTPA et Thomas Vernier, président du SPEM, ont signé pour une période de 10 ans. En 2002, le renouvellement a été paraphé par Bernard Gouvart, secrétaire général de la CNTPA et Philippe Revel, président du SPEM. En 2012, Franck Gonsse, remplaçant Bernard Gouvart au poste de secrétaire général et Hervé Rouchon, président du SPEM, ont prolongé de dix ans ces accord.

Adapter le texte aux conditions actuelles

Cette signature n’est pas le simple renouvellement des accords. À chaque date anniversaire, les partenaires sociaux revoient l’ensemble des dispositions pour les actualiser. Ainsi, durant six mois, « les différentes parties ont échangé pour aboutir à une actualisation de l’accord », précise la CNTPA. La relecture a permis d’adapter le texte aux besoins du port et à son développement, à sa modernisation et à l’évolution des trafics et de leurs spécificités.

Un signe de longévité sociale

Lors de la signature, Franck Gonsse, a rappelé l’importance de ce document. « Cet accord est le témoin que le changement de méthodologie et de l’approche syndicale voulue par Bernard Gouvart était la meilleure des options. Le renouvellement de cette signature est important. C’est un signe de longévité de la paix sociale à Dunkerque. Ils sont toujours la garantie pour des emplois dockers. Ils permettent de contrer les soubresauts qu’a connu la place portuaire. Nous sommes un cas d’école dans le dialogue social au niveau des ports. »