Hapag Lloyd : un premier trimestre en demi-teinte
Hapag Lloyd termine le premier trimestre avec une baisse de ses résultats financiers malgré la progression des volumes transportés.
Le premier trimestre s’achève et laisse un goût amer. Globalement, le groupe Hapag Lloyd voit son chiffre d’affaires se contracter sur les trois premiers mois. Ainsi, il ressort à 4,2 Md€, en baisse de 24,2%. Sur la même période, l’armateur allemand voit son Ebitda fondre comme neige au soleil. Il perd 60,8% à 868 M€.
Le taux de fret moyen perd 32%
Le groupe Hapag Lloyd se réparti entre l’activité de transport maritime conteneurisé et les terminaux. La première englobe 98% des revenus quand les terminaux entrent pour 2%. L’activité lignes régulières voit ses résultats financiers baisser sur le premier trimestre. Le chiffre d’affaires de cette division perd 25,7% à 4,1Md€. L’armateur explique cette contraction par une baisse des taux de fret. « Le taux de fret moyen a perdu 32% sur le premier trimestre », indique le rapport financier.
Le Transpacifique limite la baisse
L’analyse détaillée des taux de fret montre des sorts différents selon les routes maritimes. La principale baisse est à mettre au passif des lignes du Transatlantique. Elles voient les taux perdre 47,7% à 679$/EVP sur le trimestre. Les lignes entre les États-Unis et l’Asie, le Transpacifique, sont les moins impactées. Elles diminuent de 6,7% à 795$/EVP. Quant aux lignes sur l’Afrique, elles contiennent la baisse avec une diminution de 15,4% à 262,8$/EVP. Pour l’armement, la faiblesse du dollar par rapport à l’€uro participe à ces résultats en baisse.
Des volumes en hausse
Dans le même temps, le nombre de conteneurs transporté est en progression. Hapag Lloyd a transporté 3,03 MEVP sur le premier trimestre. Il s’agit d’une progression de 6,9% comparativement au premier trimestre 2022. cette hausse des volumes compense partiellement les baisses de revenus financiers.
Les certificats de CO2 coûtent 22,3 M€
L’Ebitda dévisse. Il enregistre une baisse de 62% à 835 M€. Désormais dans les dépenses, Hapag Lloyd intègre l’achat de certificats pour les émissions de CO2. Au cours du premier trimestre, ces certificats représentent un coût de 22,3 M€. D’un autre côté, le prix des soutes est en baisse sur le premier trimestre à 597$/t, soit 48$/t par rapport à l’année précédente. Cependant, avec la crise en mer Rouge, les navires empruntent la route par le cap de Bonne-Espérance. Alors la baisse du coût des soutes est absorbée par la consommation plus importante.
Manutention : 98,2 M€ de revenus
Quant à la division manutention du groupe, elle affiche des progressions importantes. Cependant, en août 2023, Hapag Lloyd a repris les activités logistiques et manutention du groupe sud-américain SAAM. De ce fait, la comparaison entre le premier trimestre 2024 et celui de l’année précédente ne présente pas d’intérêt. Néanmoins, sur le premier trimestre, l’activité manutention de l’armement réalise un chiffre d’affaires de 98,2 M€. Son Ebitda s’établi à 32,4 M€.
Une progression de 3,8% des volumes en 2024
Pour la direction de l’armement, ce premier trimestre est à l’image de la situation économique et géopolitique. La crise en mer Rouge et l’inflation dans les économies occidentales pèsent sur les résultats financiers. Pour le reste de l’année, Hapag Lloyd s’en remet aux prévisions réalisées par les cabinets de consultant. Ainsi, dans son rapport trimestriel, il cite les estimations d’Accenture qui table sur une progression de 3,8% des volumes conteneurisés. Tous les marchés sont attendus en hausse, continue le rapport. Du côté de la flotte, l’utilisation d’un plus grand nombre de navires réduit le nombre d’unités laissées à l’ancre. Dans un marché difficile, le carnet de commande reste encore élevé. Selon MDS, ce carnet représente 21% de la flotte. En 2024, Drewry indique que 2,2 MEVP entreront dans la flotte, ce qui représente une augmentation de 8% de la flotte.