Agrofret analyse les flux agroalimentaires sur les Amériques
Pour la deuxième édition, Agrofret se concentre sur les flux entre la France et les trois continents américains.
La deuxième édition d’Agrofret s’est déroulée le 30 janvier au siège de Business France. Organisé par FranceAgriMer, Haropa Port et Isemar, en partenariat avec Business France, cette édition se concentre sur les flux agroalimentaires avec les Amériques.
États-Unis, premier exportateur mondial
Stéphanie Léo, Cheffe du service Études sur mesure de Business France, a présenté l’état des flux internationaux des produits agricoles et agroalimentaires. Le commerce de ces produits pèse 2200 Md$ en 2023. Les États-Unis se placent au premier rang des pays exportateurs avec 161 Md$, soit 8,4% de parts de marché. Suivent ensuite le Brésil, les Pays-Bas et l’Allemagne. La France se positionne au sixième rang des pays exportateurs de produits agricoles et agroalimentaires. Du côté des importateurs, la Chine prend la pole position avec 207,7 Md$. L’Empire du milieu représente 10,6% des importations mondiales. La France se place au cinquième rang des importateurs mondiaux avec 77,1 Md$. Elle représente 3,9% de parts de marché.
Le poids des vins et spiritueux
Dans ce marché, les exportations françaises se réalisent dans quatre secteurs principaux. Les vins et spiritueux prennent la part du lion. La France a exporté 4,6 Md$ vers les Amériques dont 80% partent en direction des États-Unis. Vient ensuite les produits d’épicerie, les produits laitiers. Puis ceux de la boulangerie, la viennoiserie et la pâtisserie. Pour se focaliser sur les États-Unis, Stéphanie Léo souligne que les flux français se dirigent à 85% vers l’Amérique du Nord. Et sur les États-Unis, la France joue un rôle de premier plan sur les vins et spiritueux. Quant aux produits d’épicerie, ils sont présents dans de nombreuses grandes surfaces locales.
Haropa Port a exporté 365 000 EVP
Le poids de ce marché se décline dans les trafics de Haropa Port. En 2024, le port normand a exporté 365 000 EVP de produits agroalimentaires dans le monde. La zone Amérique, regroupant les trois continents, a totalisé 120 000 EVP, soit le tiers. Des volumes qui sont dirigés, aux deux tiers, vers les États-Unis (80 000 EVP). L’Amérique centrale pèse 26 000 EVP et l’Amérique du Sud 15 000 EVP. Alors, le poids du pays de l’oncle Sam inquiète en raison des menaces de nouvelles taxes par l’administration de Donald Trump.
Face à la menace, la hausse des flux
« La menace est réelle. Le contexte économique était différent lors du premier mandat de Donald Trump. Nous sommes entrés dans une phase d’attentisme depuis le début du mois de janvier. En fin d’année dernière, nous avons intensifier nos exportations vers les États-Unis par anticipation », explique Cédric Fournier, directeur chaîne d’approvisionnement des vins Baron de Rotschild. Un constat partagé par Yvan Astier, directeur général, Hillebrand Gori. Face à l’arrivée de Donald Trump, les exportateurs ont intensifié leurs flux. « Nous avons vécu une période de pression sur les ports de chaque côté de l’Atlantique, des compagnies et des transitaires pour accroître les flux avant l’entrée en fonction du nouveau président. »
