Corridors et logistique

Canal de Panama : une année 2025 encourageante

La publication des résultats de l’autorité du canal de Panama montre une progression des trafics et des bilans financiers.

L’Autorité du canal de Panama clos son exercice fiscal le 30 septembre. Elle publie les résultats financiers préliminaires dès le mois suivant. Ainsi, l’année fiscale 2025, achevée le 30 septembre 2025, enregistre une croissance des bilans financiers.

Un chiffre d’affaires au-delà des prévisions

En effet, le chiffre d’affaires a dépassé les prévisions. Il s’élève à 5 705 M Balboas (4 937 M€), soit une hausse de 14,4 % par rapport à 2024. « Ces résultats préliminaires non audités reflètent la solidité financière et opérationnelle du canal, ainsi que l’efficacité de sa gestion des ressources dans un environnement mondial difficile », souligne un communiqué de l’Autorité. Une année au-delà des prévisions aussi sur le résultat net. Il s’établit à 4 134 M Balboas (3 577 M€), en hausse de 20%.

Les effets de la sécheresse a impacté l’année 2025

Pour l’autorité du canal de Panama, cette santé financière démontre de « sa bonne santé ». En effet, dès le mois d’octobre 2023, le gestionnaire de la voie maritime a restreint le nombre de passages. La raison tient à une météo sèche. L’absence de pluies du mois de mars a baissé le niveau du lac Gatun. Ce dernier est aussi le réservoir d’eau potable du pays. Alors, le gouvernement a donné priorité aux panaméens plutôt qu’au transit de navires dans le canal. De sorte qu’au cours de l’année 2024, le nombre de passages a chuté de façon importante. Des restrictions qui ont eu des effets jusqu’au printemps 2025 mais dans une moindre proportion.

Un volume facturé en hausse de 15,6%

Dans ce contexte, l’année fiscale 2025 affiche de meilleurs résultats. Ainsi, d’octobre 2024 à septembre 2025, le canal de Panama enregistre 13 404 passages de navires, soit 19,3% de plus que l’année précédente. L’autorité du canal calcule le volume des navires qui empruntent la voie maritime. Cette donnée, le PCMUS (Panama Canal/Universal Measurement System) correspond à la tonne nette du navire déplacée. Elle permet de mesurer le volume des navires et constitue la base de facturation. Ainsi, en 2025, 489,1 Mt nettes, soit 15,6% de plus qu’en 2024, ont emprunté le canal.

Un volume de 244,3 Mt en 2025

La répartition du trafic selon le type de navires.

Ces navires ont acheminé 244,3 Mt par le canal. Un chiffre en progression de 16,2%. En 2025, les vracs secs ont repris le haut du classement. En effet, en 2024, ils ont laissé la première place au transport conteneurisé. Avec 83,7 Mt, en progression de 86,8%, les vracs secs creusent l’écart avec les autres courants. Les conteneurs viennent en seconde position avec 49 Mt. Cependant, ces flux enregistrent, en 2025, une baisse de 21%. Une des raisons qui peut expliquer cette tendance se retrouve dans le principal flux. Effectivement, les navires assurant des trafics entre la côte Est des États-Unis et l’Asie totalisent le plus fort trafic avec 85,2 Mt. Or, au cours de l’année fiscale 2025, cette route enregistre une baisse de 2,6%.

La baisse des flux des méthaniers

Le type de navires qui affiche les plus fortes hausses sont les conventionnels et les navires reefers. Ils arborent des progressions de, respectivement, 52,2% et 24,8%. Du côté des baisses, outre les porte-conteneurs, se retrouvent les méthaniers. Ils perdent 56,8% à 1,8 Mt. Enfin, l’Autorité du canal de Panama souligne que sur les navires Neo-Panamax représentent 3 342 passages quand les Panamax entrent à hauteur de 10 062. Cette différence s’atténue sur le volume en tonne nette des navires. En effet, les Neo-Panamax pèsent 253,6 Mt nettes quand les Panamax voient leur volume facturé atteindre 235,5 Mt. Alors, si en nombre de transits, les Panamax gardent la main, en volume facturé, les Neo-Panamax ont pris le dessus.