Ports

Guinée Équatoriale : le gouvernement négocie des concessions portuaires avec Albayrak

Dans un post publié sur X, le vice-président de la Guinée Équatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mangue annonce une avancée significative dans la concession des ports de Malabo et Bata.

Dans sa stratégie de faire des ports de Malabo et Bata des hubs en Afrique centrale, le gouvernement de Guinée Équatoriale s’attache les services des grands groupes de manutention. Si en Afrique de l’Ouest les groupes comme AGL, DP World, et dans une moindre mesure Ictsi, disposent de positions stratégiques, à Malabo, le gouvernement penche plutôt pour le groupe turc Albayrak.

Des négociations bien avancées

Dans un post sur X (ex-Twitter), le vice-président de Guinée Équatoriale, Teodoro Obiang Nguerma Mangue, annonce des négociations bien avancées avec le groupe turc. « Les négociations entre le ministère des Transports et le groupe turc pour constituer une société mixte est en bon chemin », indique le numéro deux du gouvernement.

Une co-entreprise à 51% pour le groupe turc

Le responsable guinéen indique qu’il recommande le choix de cet opérateur, « après avoir posé les bases de l’accord. » Il s’agit en fait de la participation de chaque partie dans la structure. Selon l’Agence Ecofin, le gouvernement détiendra 49% quand l’opérateur turc disposera de 51%. Albayrak prévoit d’investir 300 M€ dans les deux ports guinéens de Malabo et Bata.

De Conakry à la Somalie

Cette percée du groupe turc en Afrique consolide sa stratégie d’implantation sur le continent. En effet, Albayrak est déjà présent dans le monde portuaire en Guinée Conakry, au travers d’Alport, et en Somalie, dans le port de Mogadiscio. De plus, le groupe turc est actif dans le port turc de Trabzon et à Bakou.

Un accord pour le transit vers le Tchad

Cette concession s’inscrit dans la stratégie du gouvernement de Malabo. En effet, il cherche actuellement à ouvrir son espace portuaire. Déjà, en décembre, il a signé avec le Tchad un accord pour le transit des marchandises vers ses ports. Entre N’djamena et Bata, la route de 1500 km n’est pas la plus directe. Cependant, l’objectif du gouvernement vise à positionner les deux ports du pays sur la carte des grands hubs.