North Sea Ports subi les effets des crises en 2023

En 2023, North Sea Ports a vu ses trafics se réduire de 11% à 65,9 Mt. Pour l’autorité portuaire cette baisse était prévisible. De son côté, le fluvial s’inscrit dans la même veine avec une baisse de 5%.

Les années se suivent sans se ressembler. Après un trafic record en 2022, les trois ports composants North Sea Ports (Gand, Flessingue et Terneuzen) accusent le coup. Les résultats pour 2023 sont en recul de 11% à 65,9 Mt. “En 2022, nous avons enregistré une progression importante de nos trafics en raison, d’une part de la croissance économique. D’autre part, la constitution de stocks pour s’armer contre les conséquences du conflit en Ukraine a entraîné une hausse de nos trafics. Par conséquent, nous nous attendions à une baisse des flux en 2023 », explique l’autorité portuaire.

La baisse des vracs solides tirée par le charbon

Traditionnellement tourné vers les vracs, North Sea Ports voit ces trafics perdre 1% en 2023. Du côté des vracs solides, qui entrent pour 53% des trafics, les flux rétrogradent de 12% à 35,2 Mt. Une baisse tirée par le charbon qui perd 27% de son volume. Cependant, le charbon a connu en 2022 une bonne progression pour se prémunir des sanctions imposées par l’Union européenne contre la Russie. Cependant, les autres courants composants les vracs solides, à l’image des minerais de fer, du gypse, du ciment et des pellets de bois affichent aussi des baisses. Quant aux vracs liquides, ils s’inscrivent dans la même veine. En effet, ils perdent 14% à 15,1 Mt. Une baisse qui est à mettre au chapitre des produits pétroliers (comme le biodiesel et le diesel) et le naphta.

Le roulier continue sa progression

Pour leur part, les trafics de marchandises diverses enregistrent des baisses plus faibles. Elles perdent 5% à 9,6 Mt. Les produits forestiers, notamment la cellulose, ont tiré les trafics vers le bas. De leur côté, les trafics conteneurisés conservent leur part de marché. Avec 2,2 Mt transbordées en 2023, soit environ 200 000 EVP, les conteneurs perdent 3%. Quant au trafic roulier, il continue sa progression. Il voit ses volumes progresser de 1% à 3,8 Mt.

Un port tourné vers les États-Unis

Quant aux principaux partenaires de North Sea Ports, les États-Unis conservent leur première place. En 2023, les échanges avec ce pays pèsent 5,4 Mt. Un chiffre qui accuse une baisse en 2023 de 13% après avoir enregistré, en 2022, une progression de 25%. Finalement, la part de marché des États-Unis progresse depuis quelques années. La seconde place revient au Royaume-Uni. North Sea Ports traite un trafic de 4,7 Mt avec ce pays. Un chiffre qui baisse en 2023. Le tiercé de tête se clos avec le Brésil qui entre pour 4,5 Mt, en baisse de 8%.

L’effet des sanctions contre la Russie

Cependant, ce tiercé connaît des changements comparativement à la situation avant le conflit entre l’Ukraine et la Russie. En effet, les sanctions de l’Union européenne impactent directement les trafics de North Sea Ports. Depuis 2021, ces flux sont en retrait de 42%. De plus, les relations commerciales avec l’Ukraine subissent aussi les effets du conflit. Après avoir été divisé par deux en 2022, les échanges avec l’Ukraine connaissent une nouvelle baisse de 50% en 2023.

Le trafic fluvial perd 5%

Port maritime, North Sea Ports enregistre un trafic fluvial important. Ainsi, en 2023, il a traité 61,5 Mt par ce mode. Un chiffre qui baisse de « seulement » 5%, souligne la direction du port. Et pourtant, le trafic conteneurisé par voie fluviale a gagné 40% à 2,6 Mt. De plus, le trafic roulier fluvial s’inscrit dans une tendance de croissance avec 100 000 t, soit un doublement en un an. Enfin, les marchandises conventionnelles gagnent 21% à 4,2 Mt. Déjà, en 2022, ce courant a enregistré une progression de 40%.

Les vracs diminuent

À l’inverse, le trafic fluvial des vracs liquides perd 7% à 32,4 Mt. Les flux de vracs solides sont dans la même situation avec une baisse de 8% à 22,2 Mt. Ces deux courants représentent encore la majorité du trafic fluvial avec 88%. Alors, la progression des trafics de marchandises diverses ne peut compenser les pertes importantes enregistrées par les vracs.