Le MSC Aries saisi par un commando iranien
Dans la nuit du 13 au 14 avril, le MSC Aries est saisi par les gardiens de la révolution iranienne à proximité du détroit d’Ormuz. Un article de Caroline Britz de Mer et Marine.
La tension sur le trafic commercial au Moyen-Orient est montée d’un cran avec la saisie du porte-conteneurs MSC Aries, alors qu’il naviguait à proximité du détroit d’Ormuz, par les gardiens de la révolution iraniens.
La saisie du MSC Aries
Quelques heures avant l’opération iranienne, qui a vu, dans la nuit du 13 au 14 avril, le lancement de plus de 300 missiles et drones sur Israël, les gardiens de la révolution ont saisi le porte-conteneurs MSC Aries. Une saisie intervenue alors que le navire se trouvait devant Fujaïrah (Émirats Arabes Unis). Or, cette zone se situe à l’entrée du détroit d’Ormuz, hors des eaux iraniennes.
Le navire dérouté vers l’Iran
Le navire de 366 mètres de long et d’une capacité de 15 000 EVP, affrété par l’armateur italo-suisse Mediterranean Shipping Company et appartenant au groupe israélien Gortac Maritime, bat pavillon portugais. Il a été pris d’assaut par un commando héliporté, puis dérouté vers l’Iran. 25 marins se trouvent à bord.
Une atteinte à la liberté de la navigation
Face à cette attaque, l’International Chamber of Shipping a réagi. En effet, le secrétaire général de l’organisation, Guy Platten, qualifie cet acte « d’une atteinte flagrante aux règles de droit international et une atteinte à la liberté de navigation. » De plus, il souligne que cette « attaque répréhensible contre un navire marchand place d’innocents marins au premier plan d’un conflit géopolitique. Nos pensées vont vers les 25 marins capturés par l’Iran. »
Un acte qui s’inscrit dans l’escalade des tensions
Ce déroutement se situe, comme l’offensive aérienne menée quelques heures plus tard, dans le cadre d’une réponse iranienne à l’attaque, attribuée à Israël, de son consulat à Damas le 1er avril. L’escalade des tensions régionales prend désormais des proportions massives et pourrait avoir encore plus de répercussions sur la logistique maritime, déjà très ébranlé par les attaques des rebelles yéménites Houthis en mer Rouge. Les autorités iraniennes ont évoqué, la semaine dernière, la possibilité de fermer le détroit d’Ormuz. Il est d’ores et déjà recommandé aux navires marchands la plus grande prudence voire même l’évitement de la zone.