Politique

L’Écotaxe poids lourd revient sur le devant de la scène

Le ministre des Transports, François Durovray, a frappé fort lors de son premier entretien télévisé en revenant sur une possible Écotaxe pour les poids lourds. Un sujet qui a fait réagir TLF.

Pour une première sortie, le nouvellement nommé ministre des Transports, François Durovray, a mis les pieds dans le plat. Interrogé par dans le cadre de la Matinale de TF1 du 24 septembre, il a rappelé sa position sur l’Écotaxe. « Nous avons des infrastructures ferroviaires et routières de qualité en France, a souligné François Durovray. Elles ont besoin de maintenance. Il nous faut donc des recettes. »

Des propositions à faire pour Matignon

Ainsi, sans répondre franchement à la question sur la mise en place de cette taxe, le ministre des Transports a proposé aux présidents de région une rencontre sur ce sujet. « Nous sommes au début de ce gouvernement. Le premier Ministre a demandé à chaque ministère de lui faire des propositions ». Et, le nouveau locataire de l’hôtel de Roquelaure renvoie au discours de politique générale du premier Ministre devant l’assemblée générale, prévu le 1er octobre, pour constater les décisions du gouvernement.

L’origine de la révolte des « bonnets rouges »

Cette Écotaxe vise à mettre en place un péage pour les routes nationales à tous les poids lourds. Un projet que Ségolène Royal, alors ministre de l’Environnement, a lancé. Face à la contestation des « bonnets rouges » en Bretagne, le projet a été annulé. Il aura fallu attendre une décennie pour que le ministre des Transports revienne sur ce dossier.

Une grave conséquence pour les entreprises

Or, si à l’époque le mouvement des « bonnets rouges » a été mené par des transporteurs routiers, l’intervention de François Durovray suscite des réactions par TLF. « L’Union TLF alerte sur les graves conséquences qu’entrainerait une telle décision. Elle appelle à tout faire pour éviter de revivre un fiasco qui a coûté plusieurs milliards d’euros au contribuable, et généré des mouvements de rejet massifs (bonnets rouges). »

Un impôt qui grèverait la compétitivité du pavillon français

Pour l’organisation professionnelle, la mise en place de l’Écotaxe interviendrait dans un contexte économique compliqué. « Avec une vague de défaillances inédite depuis les années 1990, ce nouvel impôt viendrait à nouveau grever la compétitivité du pavillon français et mettre directement en péril de nombreuses TPE-PME de notre secteur », continue l’Union TLF. Dans ces conditions, elle s’oppose aux projets actuels d’écotaxe en Alsace et dans la région Grand Est. Une opposition qui vise aussi une extension de ce système sur l’ensemble du territoire français.

L’urgence est de faire baisser la fiscalité

Face à ce projet, l’organisation professionnelle tire dans le sens inverse. « Il est urgent de baisser la fiscalité qui pèse sur nos entreprises, qui est parmi les plus élevées d’Europe. » Alors, pour expliquer au ministère la situation, elle appelle à lui présenter les défis du transport de marchandises et de la logistique. Elle souhaite être intégrée aux concertations annoncées par le ministre.