Corridors et logistique

Brexit : les derniers préparatifs avant le grand saut

Un communiqué commun entre TLF, l’AUTF et la FNTR alerte sur les mesures à prendre avant la mise en place du Brexit, le 1er janvier 2021. Avant même la fin des négociations, les organisations professionnelles appellent les opérateurs à se mobiliser face au scénario du pire.

À Bruxelles, les négociations sur le Brexit continuent. Le divorce entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne n’est pas encore réglé. Les négociateurs rencontrent des points d’achoppement.

Dans ce contexte, « à quelques semaines de l’échéance cruciale du 1er janvier 2021, chargeurs, transporteurs, représentants en douane et logisticiens appellent l’ensemble des opérateurs économiques à anticiper dès à présent ces nouvelles formalités douanières qui s’appliqueront entre l’Union Européenne et le Royaume-Uni », indique le communiqué des organisations professionnelles TLF, AUTF et FNTR.

Éviter l’engorgement aux points de frontières

Parmi les différentes applicables au transport entre l’UE et la Grande-Bretagne, les organisations indiquent les tâches supplémentaires qui seront nécessaires. En effet, les formalités douanières signifieront un surplus de travail pour les déclarants. De plus, continuent les organisations professionnelles, le Royaume-Uni sera considéré comme un pays tiers, au même titre que la Chine le Maroc ou tout autre. « Ce commerce international diffère radicalement des échanges intracommunautaires. Il ne s’improvise pas ! » Alors, si les opérateurs ne se mettent pas en ordre de marche, des engorgements aux points de passage entre l’UE et le Royaume-Uni sont à prévoir.

Les questions en suspens

S’agissant des formalités douanières, leur application est acquise. Les choses sont plus nébuleuses quant au transport routier. Il reste de nombreuses questions en suspens, indiquent les organisations professionnelles. Ces interrogations sont au nombre de six :

  • La reconnaissance mutuelle sur les documents liés au transport, tant pour le conducteur, le véhicule et la marchandise ;
  • L’application des règles sur les temps de conduite et de repos et la prise en compte des nouvelles règles du paquet Mobilité ;
  • L’application des règles sur le chronotachygraphe ;
  • Les règles applicables aux véhicules légers dans la mesure où le Royaume-Uni ne veut pas reconnaître la professionnalisation des entreprises exploitant des véhicules de moins de 3,5 Tonnes ;
  • La reconnaissance des formations des conducteurs ;
  • La prise en compte des particularités de certains modes de transport spécifiques comme : déchets, transport exceptionnel, transport de voitures, transport d’animaux vivants, transport de voitures, etc…

Une communication large à entreprendre

Parce que le Brexit arrive à grands pas, les trois organisations professionnelles en appellent aux pouvoirs publics. Elles souhaitent être accompagnées dans la sensibilisation du secteur économique. Pour cela, elles demandent qu’une campagne massive d’informations des pouvoirs publics sur le Brexit soit entreprise.

Ensuite, TLF, l’AUTF et la FNTR souhaitent que des réunions d’information soient organisées pour expliquer les applications pratiques de ce changement. De plus, elles veulent que les formalités britanniques soient clairement expliquées. Enfin, elles demandent des communications communes entre les organisations, les syndicats professionnels et les pouvoirs publics.