Ports français : la FNPD maintien la pression
Dans un communiqué du 17 janvier, la FNPD CGT a publié le 17 janvier un communiqué confirmant le maintien de l’opération « Ports Morts » pendant 72 heures du 21 au 23 janvier. Les commissionnaires demandent aux armements et aux manutentionnaires de prendre en compte ce mouvement, et en appellent au gouvernement.
Les semaines se suivent et se ressemblent. La FNPD CGT a décidé de maintenir la pression sur le gouvernement en appelant à une nouvelle action « Ports Morts » de 72 heures à compter du 21 janvier. Un mouvement qui s’inscrit dans la lutte contre le projet de loi des retraites proposées par le gouvernement d’Édouard Philippe. « Malgré le soutien de 60% de la population, le président de la République et son gouvernement restent sourds au mouvement social engagé depuis six semaines, souligne le communiqué du syndicat. Le gouvernement continue d’expliquer que son projet est juste et simple, en niant la réalité d’une volonté de régression social au service du capital ».
Pour le syndicat, majoritaire dans les ports, la fin du mouvement se fera avec le retrait du projet de loi sur les retraites. Dans ces conditions, la FNPD CGT a appelé à poursuivre le mouvement en refusant les heures supplémentaires et les shifts exceptionnels, ne travailler que dans le strict respect des conditions de sécurité, l’arrêt de travail de 72h du 21 au 23 janvier avec participation aux actions dans les territoires et le maintien des piquets de grève devant les bureaux des Grands ports maritimes pendant toute la semaine.
Dans ce communiqué, le syndicat rappelle qu’il refuse toute négociation avec le gouvernement sur la branche tant que le gouvernement n’aura pas retiré son texte. Enfin, la FNPD CGT demande « aux professionnels des ports ou les entreprises qui en dépendent, qui nous contactent localement ou nationalement, à interpeler sans délai le président de la République et le premier Ministre afin qu’ils mettent un terme au contexte actuel en retirant le projet de loi ».
Face à ce mouvement, les membres de TLF Overseas ont demandé aux armements et aux manutentionnaires, par la voie de leur président Éric Hémar, et du président de TLF Overseas, Herbert de Saint Simon, d’exonérer tous les jours de grève dans le calcul des frais de stationnement, gardiennage, branchement des conteneurs reefers, détentions et surestaries des conteneurs. « Les commissionnaires de transport (adhérents de TLF Overseas) et leurs clients n’ont pas à supporter seuls la responsabilité et la totalité des charges financières des conséquences des grèves, au risque de créer un fort déséquilibre entre les acteurs de la filière et une perte d’activité irrémédiable des ports français », indique l’organisation patronale des commissionnaires en transport. Dans le même temps, TLF Overseas demande au gouvernement « des mesures concrètes de soutien. » Du côté du gouvernement, aucune communication à ces demandes n’a été indiquée.