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Nord Céréales inaugure un nouveau silo dans le port de Dunkerque

Pour ses 40 ans, Nord Céréales inaugure son nouveau silo d’une capacité de 30 000 t dans le GPM de Dunkerque.

Créé en 1985 de la volonté des coopératives des Hauts de France, Nord Céréales fête ses quatre décennies. En créant un silo pour l’exportation, l’opérateur portuaire a aussi grandi. Aujourd’hui, il est devenu, avec le GPM de Dunkerque, le deuxième ou troisième pôle portuaire céréalier français, derrière Rouen et parfois devant La Rochelle.

L’inauguration du silo 9

Cet anniversaire coïncide avec l’inauguration d’un nouveau silo. Nord Céréales a inauguré un nouveau silo sur son terminal. Avec huit cellules supplémentaires, il offre 30 000 t de capacité supplémentaire. De plus, il dispose d’une tour dimensionnée pour une capacité pouvant aller jusqu’à 105 000 t.

Un outil collectif pour les exportateurs

Ainsi, « nous avons une capacité total actuelle de 330 000 t, nous confie Joël Ratel. Nous construisons pour l’avenir. Les nouvelles installations sont dimensionnées pour accueillir un volume plus important. Ce silo 9 est un outil collectif dont Nord Céréales assure la gestion et qui appartient aux coopératives, aux négociants et aux exportateurs » Cet accroissement de la capacité est né en 2020 de la nécessité d’une plus grande disponibilité pour la production des Hauts de France. Le chantier a été quelque peu retardé. Outre la construction du silo, il a fallu gagner des espaces sur la mer. Le GPM de Dunkerque a réalisé cette extension d’un hectare du terminal. Nord Céréales a pris à sa charge la construction du silo et de la tour.

Le seul port céréalier avec 14,7 m de tirant d’eau

La mise en service de cet outil vise à dynamiser les exportations céréalières du nord de la France. L’hinterland du terminal céréalier de Dunkerque s’étend sur les Hauts de France et le Grand Est jusqu’à Reims. « Nous devons pouvoir répondre à toutes les demandes. D’autant plus que nous sommes le seul port français céréalier à disposer d’un tirant d’eau de 14,7 m. Nous pouvons charger des navires allant jusqu’aux Capesizes », nous précise Joël Ratel.

La voie d’eau privilégiée

Outil portuaire de premier choix, le silo 9 de Nord Céréales offre une connexion directe avec la voie d’eau. Un avantage pour la décarbonation de la chaîne logistique. Et cette liaison fluviale est essentielle. « Nous réalisons environ 40% de nos pré acheminements par voie fluviale. Le ferroviaire entre à hauteur de 15% et la route 45%. » Ainsi, les modes massifiés, fluvial et ferroviaire, emportent la majorité de ces flux.

Des outils automatisés

Cette nouvelle installation est aussi dotée de nouveautés technologiques. En effet, le chargement de conteneurs, des camions et des trains est désormais automatisé. Ainsi, les chargements se réalisent avec plus de rapidité, de fiabilité et de sécurité. Toujours dans la démarche de réduire la consommation énergétique, les capacités de traitement sont modernisées en intégrant nettoyeurs et émotteurs sur les deux lignes. Elles disposent d’une capacité de 600 t chacune. Elles permettent de supprimer des étapes logistiques intermédiaires.

Un outil pour la diversification de l’activité

Si la construction du silo 9 s’inscrit dans un objectif d’amélioration des opérations logistiques pour l’exportation de céréales, elle s’insère dans la stratégie de diversification de la société. « Nous le remarquons au cours des dernières campagnes, les événements climatiques ont des conséquences lourdes sur le monde céréalier. Nous l’avons vécu sur la campagne 2024/2025. Pour faire front à ces variations, nous avons entrepris, depuis plusieurs années, une diversification de notre activité », continue Joël Ratel.

Demain, les importations pèseront 40%

Alors, Nord Céréales n’est pas uniquement exportateur. Le groupe importe des produits à hauteur d’environ 300 000 t. Un volume encore mineur comparativement aux 2 Mt d’export de céréales. Cependant, entre le maïs et les pellets de bois, ce flux croît d’année en année. Et la société ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin. D’une part, elle vise aussi les importations d’aliment pour le bétail. D’autre part, elle table sur une croissance des pellets de bois. « Notre objectif sur les pellets de bois est d’environ 100 000 t pour la GMS (Grandes et moyennes surfaces). Demain, des industriels utiliseront cette source d’énergie à l’image d’ArcelorMittal. » Dans ce contexte, Nord Céréales estime que dans le futur les exportations demeureront majoritaires avec 50% à 60%. Les importations entreront à hauteur de 40%.