La route arctique : une saison record avec 103 passages
Le Center for High North Logistics a publié le 9 décembre, les chiffres de la route arctique. Avec 103 passages enregistrés, la saison 2025 s’impose comme un record.
La saison du passage par la route arctique s’étend de l’été à la fin de l’automne. En 2025, le Center for High North Logistics (CHNL) a dénombré 103 passages de navires. Il s’agit de six passages de plus que l’année précédente. Sur les 15 dernières années, de 2010 à 2025, cette saison représente le plus grand nombre de voyages. Depuis 2022, le nombre de navires augmente. Ainsi, il est passé de 43 en 2022 à 103 en 2025.
Un trafic dominé par les pétroliers
Un trafic équilibré puisque 52 voyages ont pris la direction de l’est et 51 vers l’ouest. Si le nombre de transits atteint un record, il en est de même pour les volumes transportés. En effet, en 2025, le centre norvégien totalise un trafic de 3,2 Mt, soit 100 000 t de plus que l’année précédente et donc 3,2%. Comparativement à 2023, où le trafic s’est élevé à 2,1 Mt, l’année 2025 est en progression de 52,4%. Ce trafic est dominé par les pétroliers. Ils réalisent 34 passages, soit le tiers du trafic. D’une année sur l’autre, cette catégorie de navire affiche une baisse de deux passages.
Des transits qui pèsent 1,9 Mt
Les transits des pétroliers se divisent en deux catégories. En premier, les navires au départ de Mourmansk et des ports russes de Baltique, comme Ust Luga, qui empruntent la route arctique vers l’est. Le CHNL estime à environ 1,9 Mt le trafic réalisé par ces pétroliers de plus de 70 000 t de capacité. Chargés de pétrole brut pour la majorité d’entre eux, ils alimentent le marché du nord de la Russie et la Chine. En sens opposé, de l’est vers l’ouest, le centre d’observation estime qu’il s’agit de navigation sur ballast pour repositionner les navires.
Le trafic de charbon domine chez les vraquiers
Derrière les pétroliers, les vraquiers représentent la deuxième catégorie de navires sur cette route. En 2025, ils ont réalisé 23 passages, contre 15 passages la saison précédente. Dans le sens eastbound, le charbon, notamment depuis Mourmansk vers la Chine représente les volumes les plus importants. Ainsi, en 2025, 700 000 t de charbon ont emprunté cette route. Depuis l’Extrême-Orient vers l’Europe, les passages sont utilisés pour le repositionnement de navires. Cependant, « il est important de noter que ce groupe en direction de l’ouest a représenté la plus forte augmentation du port en lourd total parmi toutes les catégories de navires en transit », indique le CHNL.
Conteneurs : un volume d’environ 400 000 t
Sur la troisième marche du podium, les porte-conteneurs affichent une progression du nombre de passage. Ils passent de 11 transits en 2024 à 15 en 2025. Le principal port russe de départ demeure Saint-Pétersbourg. À l’autre bout de la chaîne se retrouve la Chine. Néanmoins, en 2025, Cosco a réalisé un voyage international entre la Chine et le Royaume-Uni. Selon les premières estimations annoncées par Rosatom, le volume du transit des porte-conteneurs atteint 400 000 t. Un chiffre que le CHNL ne confirme pas.

