Corridors et logistique

Ferroviaire : les flux en Eurasie devraient retrouver leur trafic de 2021

Sergey Avseykov, directeur de l’Eurasian Union of Rail Freight Traffic, a déclaré à l’agence de presse IAA, espérer retrouver un niveau de trafic équivalent à celui de l’an passé malgré le conflit entre la Russie et l’Ukraine.

Le conflit entre la Russie et l’Ukraine a eu un impact important pour les trafics russes. La recherche d’alternative par les corridors vers l’Iran permet aux industriels russes de demeurer dans la course.

Baisse de 8 à 10% à fin mai

Malgré tout, depuis le début du conflit avec l’Ukraine, le 24 février, le trafic ferroviaire a enregistré un ralentissement de ses volumes. Les données de trafic conteneurisées ferroviaires ont affiché une baisse entre 8% et 10%à fin mai, a indiqué Sergey Avseykov, directeur de l’Eurasian Union of Rail Freight Traffic.

Reprise du trafic en juin

Cette tendance semble avoir été contrecarrée par les bons résultats obtenus par les chemins de fer russes en juin. Le retour à des niveaux de croissance laisse espérer un trafic équivalent en 2022 à celui de 2021. Dans son entretien avec IAA, le directeur de l’Eurasian Union of Rail Traffic, explique que cette croissance est liée à plusieurs facteurs : la fin des taxes à l’importation pour les conteneurs, le déconfinement du marché chinois ou encore la diminution des procédure douanières.

Sur six mois, le trafic perd 3%

Ainsi, au 20 juin, le trafic ferroviaire de conteneurs sur le réseau eurasien baisse de 3% par rapport à la même période de 2021. « Il devrait y avoir un retour des trafics d’ici à la fin de l’année. Alors, le trafic ferroviaire conteneurisé pourrait être, en fin d’année, au même niveau que 2021, voire légèrement plus élevé », a continué Sergey Avseykov.

Russie : une progression des flux

Pour le trafic sur le réseau russe, exploité par RZD, le volume de trafic s’établit à 2,6 MEVP, en progression de 2,9%. De ce trafic, les boîtes pleines sur le réseau russe ont totalisé 1,8 MEVP. Un volume en hausse de 1,7%. Une croissance surtout tirée par l’industrie chimique et les produits forestiers.

Un trafic maritime en baisse de 0,2% à fin mai

Dans la dernière édition de sa newsletter, le consultant néerlandais Dynamar publie les trafics conteneurs maritimes russes sur les cinq premiers mois. Avec 1,4 MEVP traités dans les ports russes sur ses façades maritimes, le trafic portuaire russe accuse une baisse de 0,2%. La plus forte baisse est à mettre au passif des ports de la côte balte qui enregistrent une diminution de 0,4% de leur volume à 539 400 EVP. À l’inverse, sur la façade orientale, le trafic est stable à 608 700 EVP, soit une diminution de 0,01%.

La baisse a été forte depuis mars

Ces chiffres agglomèrent les trafics sur les cinq premiers mois. Les deux premiers mois de l’année, avant le déclenchement du conflit, indiquent des volumes en progression. De mars à mai, les baisses se succèdent avec une plus forte diminution de volume sur les ports baltes de la Russie. Seuls les trafics sur la route arctique ont continué, depuis le début du conflit à afficher une progression.