Port de Sète : deux nouveaux services ferroviaires
Le 22 octobre, la filiale spécialisée dans les autoroutes ferroviaires de la SNCF, VIIA, a lancé deux nouvelles liaisons depuis le port de Sète vers le nord du continent.
À Perpignan, le Premier ministre Jean Castex assistait à la réouverture du service ferroviaire avec le Marché d’intérêt national de Rungis. Il a profité de ce redémarrage pour présenter le plan de relance ferroviaire. Le même jour, au port de Sète, deux nouvelles liaisons ont vu le jour.
De Sète à Calais et à Bettembourg
Ces deux liaisons relient, d’une part, le port de Sète à Calais et, d’autre part, le port héraultais à Bettembourg (Luxembourg). La première est assurée avec un temps de transport de 18 heures quand la seconde relie les deux points en 12h. L’ouverture de ces deux lignes ferroviaires vise à accompagner le développement du groupe Ekol, précise l’autorité portuaire. L’opérateur multimodal « souhaite déplacer une partie de ses volumes de Trieste vers le port de Sète-Frontignan », continue le port de Sète. Ce développement s’inscrit dans la continuité des flux de semi-remorques et de conteneurs reliant la Turquie et la France, par une combinaison de services ferroviaires et maritimes en mode non-accompagné.
Pour les remorques et les conteneurs
Les deux liaisons opérées par VIIA sont ouvertes aux semi-remorques préhensibles de type P400 et aux conteneurs. Le lancement de ces services sont impulsés par le développement de la ligne maritime opérée par DFDS, afin de répondre à une demande croissante des clients transporteurs.
Développer la multimodalité dans le port de Sète
Outre ces nouveaux services, le port de Sète a mis en place une stratégie volontariste sur le développement du multimodal avec la livraison d’une plateforme ferroviaire de six hectares dédiés à accompagner le développement de ces autoroutes ferroviaires et la mise en place d’une technologie de manutention horizontale et verticale. Cet investissement de 9,4 M€ a été financié par la Région pour les aménagements ferroviaires et par le port de Sète pour la plate-forme.
Une alternative au tout route
De plus, de nombreux transporteurs autres qu’Ekol sont intéressés par le report multimodal dont les transports Mars, Ares, Vip et Sunlog. Ces services permettront d’offrir une alternative aux flux « tout route ». Les trains transporteront au démarrage 42 unités dans les deux sens, constitués essentiellement de pièces détachées pour l’industrie automobile à destination du Royaume Uni et de l’Allemagne.
Atteindre 25% de fret ferroviaire
Ce nouveau service a une composante environnementale forte. En 2022, le port ambitionne de faire passer sa part modale ferroviaire de 10% aujourd’hui, à plus de 25% en attirant entre autres une quatrième escale maritime de l’armateur DFDS. Aussi ce seront entre 30 000 et 40 000 semi-remorques par an qui transiteront à terme sur le mode ferroviaire.