Corridors et logistique

UECC : trois nouveaux navires hybrides entrent en flotte

Le 26 octobre, à Zeebrugge, l’armement UECC a baptisé deux nouveaux navires de sa flotte les Auto Advance et Auto Aspire. Ils représentent la nouvelle génération de navires plus écologiques.

C’est sur le port belge de Zeebrugge, le deuxième port pour le trafic automobile en Europe du Nord, que l’armement UECC a choisi de procéder à la cérémonie de baptême de ses nouveaux navires. Une cérémonie qui s’est réalisée en réel pour le navire Auto Advance quand le baptême de l’Auto Aspire a eu lieu virtuellement.

Trois navires en un an

Ces derniers navires ont été construits dans les chantiers chinois de Jiangnan. L’Auto Advance est sorti des cales en novembre 2021. Il a été suivi par l’Auto Achieve en juin. Quant à l’Auto Aspire, dernier de la série de trois, il a été livré par les chantiers le 20 octobre.

Le cap de l’écologie engagé depuis 10 ans

Les trois nouvelles unités représentent la nouvelle génération de navires pour l’armement. Ils s’inscrivent dans la stratégie du groupe que le président d’UECC, Glenn Edvardsen, a rappelé lors de cette cérémonie. « L’industrie du transport maritime doit s’engager sur la voie de la décarbonation pour aller de l’avant. Les membres de la direction et les propriétaires d’UECC (UECC est une co-entreprise entre NYK et Wallenius, ndlr) ont pris le cap depuis une décennie en investissant dans de nouveaux navires propulsés par des énergies low carbon », a indiqué Glenn Edvardsen.

Combinaison entre GNL et batteries

Les deux nouveaux navires, Auto Advance et Auto Aspire, sont les premiers navires combinant une propulsion au GNL et des batteries. Les navires disposent aussi d’un système de gestion de réduction de consommation de soutes et d’efficacité énergétiques. Les navires ont été dessinés par les concepteurs de UECC avec leurs collègues de Wallenius et NYK ainsi que les bureaux des chantiers chinois. Et le président de UECC cite cette coopération comme « un triomphe de l’engineering et du travail en équipe international ».

Une réduction de 40% de l’empreinte

Ces trois navires anticipent l’entrée en vigueur, le 1er janvier 2023, de la règlementation de l’OMI sur les émissions (CII et EEXI/EEDI. Cette règlementation vise à classer les navires selon leurs émissions. Ces trois unités répondent à cette nouvelle obligation en réduisant de 40% l’intensité fossile avant 2030. De plus, le coût d’exploitation des navires va fortement augmenter l’année prochaine avec la fin des exemptions de taxes sur les soutes conventionnelles en Europe, comme le prévoit la directive sur la fiscalité de l’énergie.

Le GNL, la meilleure solution aujourd’hui

En ajoutant le futur système sur les émissions (Emissions Trading System) en 2024, qui pourrait faire augmenter de 50% les soutes traditionnelles, « l’avenir apparaît meilleur pour les navires plus écologiques », a rappelé Glenn Edvardsen. Pour le dirigeant d’UECC, le GNL apparaît aujourd’hui comme le combustible le plus écologique en réduisant de 25% les émissions de CO2. « Et ces nouveaux navires ont intégré la possibilité de passer vers du GNL bio », continue Glenn Edvardsen.

Des batteries pour les opérations portuaires

D’autre part, l’intégration de batteries dans les navires permet de réduire les émissions pour procéder aux manœuvres lors des opérations dans les ports, « ce qui permet d’éviter de rejeter de grande quantité de Nox et de particules à l’approche des villes », a indiqué Daniel Gent, directeur développement durable de UECC. L’efficacité énergétique des navires se réalise au travers d’un système de gestion intelligent de la consommation de combustible avec un design optimisé de la coque du navire.