Le Bénin promeut sa zone économique spéciale et son port
Le Bénin procède à une tournée en France pour promouvoir les conditions d’investissements. Les autorités béninoises ont présenté la zone économique spéciale de Glo Djigblé.
À partir du 19 juin, plusieurs représentants d’agences du gouvernement du Bénin mènent une campagne de promotion en France. Ils présentent les avantages à investir dans le pays. « Au Bénin, les choses ont changé depuis 2017, avec l’arrivée de Patrice Talon à la présidence de la République », a commencé par déclarer Laurent Gangbes, chargé de mission pour les investissements auprès du président de la République.
Rééquilibrer la présence étrangère
L’arrivée d’entreprises étrangères sur le territoire du Bénin date. Déjà, des sociétés chinoises et britanniques ont posé leurs valises dans le pays. Pour rééquilibrer ces investisseurs, les représentants des agences gouvernementales font la promotion des conditions d’installation aux entreprises françaises.
Exonérations de droits de douanes
Dans son discours d’introduction, Laurent Gangbes a rappelé les conditions fiscales mises en place par le gouvernement pour attirer les investisseurs. Des mesures fiscales, des exonérations de taxes à l’import et à l’export, voire, « j’irais personnellement vous chercher à l’aéroport », a continué sur un ton humoristique le conseiller du président. Parmi ces mesures incitatives, il a cité les exonérations de droits de douanes pour l’importation de machines destinées à transformer des matières premières localement.
La ZES de Glo Djigbé
Et pour aller plus loin, le gouvernement de Patrice Talon a décidé de créer une zone économique spéciale (ZES). Ouverte en juin 2021, cette ZES est installée à 45 km de Cotonou, sur la commune du Glo Djiblé. Pour la création de cet espace, le gouvernement a créé une co-entreprise avec le groupe Arise. Ce dernier dispose de 65% de parts du capital quand le gouvernement en détient 35%. Parallèlement, le gouvernement a créé la Sipi (Société d’investissement et de Promotion de l’Industrie) pour l’aménagement, la gestion et la création d’un écosystème industriel sur la zone économique spéciale. La Sipi est une entreprise commune entre le Arise Special Economic Zone et la Société des Patrimoines Immobiliers de l’État.
Une première phase de 400 hectares
Cette zone est destinée à recevoir des entreprises qui créeront de la valeur ajoutée au Bénin. La première phase s’étend sur 400 hectares. Elle comprend une zone industrielle, une zone logistique et une zone résidentielle. Déjà, plusieurs entreprises ont élu domicile dans cette ZES. Des sociétés actives dans l’agroalimentaire ou encore la pharmacie. « Ce que nous voulons promouvoir, c’est de bénéficier de la production agricole nationale pour la transformer au Bénin avant de l’exporter », a continué Letondji Beheton, directeur général de, la SIPI.
La Sipi achète les matières premières
Bien plus, pour faciliter les affaires, la Sipi acquiert des matières premières et les stocke avant de les revendre aux entreprises selon leurs besoins. Pour aller plus loin, il explique qu’ « il s’agit d’une alternative que nous proposons pour éviter que chaque société ait à acheter plusieurs tonnes et à les stocker. » Et pour montrer que le système fonctionne, le responsable de la Sipi a indiqué que cette année, le gestionnaire a acheté 220 000 t de soja et 45 000 t de coton.
Le Port autonome de Cotonou confié à Port of Antwerp International
Disposer d’outils et d’incitations fiscales ne vaut rien sans avoir une infrastructure adéquate pour les flux physiques de marchandises. Or, le Port Autonome de Cotonou apparaît en bas du classement de la performance logistique de la Banque mondiale. Pour le conseiller présidentiel, ce classement ne prend pas en compte les véritables performances du port. « Nous avons ouvert une nouvelle voie en donnant la gestion de cet établissement à Port of Antwerp International. Le contrat entre le gouvernement et cette société prévoit des indicateurs de performance. Chaque année, nous constatons que ces indicateurs sont atteints, voire dépassés », nous a confié Laurent Gangbes.