Corridors et logistique

Supramax et Ultramax: une amélioration dans le golfe du Mexique

Dans son dernier rapport hebdomadaire, le courtier ISM indique que la situation s’améliore dans le golfe du Mexique et en Asie pour les Supramax. La situation reste tendue dans les autres marchés.

Dans l’hémisphère nord, seul le golfe du Mexique s’améliore pour le marché des Supramax et des Ultramax. Une amélioration liée à la hausse de la demande, indique le dernier rapport du courtier ISM. Néanmoins, cette amélioration ne concerne pour l’instant que les taux de fret des Ultramax sur le Transatlantique.

Transfert de navires entre le golfe du Mexique et l’Amérique du Sud

Du côté des Handymax, les armateurs transfèrent une partie de leur flotte sur les côtes nord et est d’Amérique du Sud. Des voyages en ballast en raison de la baisse des taux de fret pour ces navires dans le golfe du Mexique. Dans le même temps, le marché de la côte est de l’Amérique du Sud reste sous pression pour les Supramax et les Ultramax. Une baisse liée à un manque de demande. « L’Atlantique sud continue de diminuer en raison d’un manque de cargaison quand le nombre de navires en attente reste important », indique un courtier, cité par ISM.

Baisse des taux de fret pour les Panamax

Le marché local est tout aussi difficile pour les Panamax. Au cours de la semaine du 3 juillet, les taux de fret spot ont perdu 500$/jour et entre 0,5$ à 1$/t. Ainsi, un voyage pour 50 000 de soja de Santos au sud de la Chine se situe entre 36 et 37$/t. LA semaine précédente, le même voyage se négociait à environ 40$/t.

Tentative de rebond en Méditerranée

En mer Noire et en Méditerranée, le marché tente de rebondir. Cependant, note ISM, aucune condition de ce rebond ne sont réunies. Seules des expéditions de fertilisants depuis la Méditerranée orientale pourrait relever la situation. Les difficultés de sortie de céréales depuis l’Ukraine pèsent lourdement. Ainsi, la liste des navires de 20 000 à 25 000 t en attente à Gibraltar pour rejoindre le détroit de Kerch, en mer d’Azov, s’allonge. Elle s’élève à 150 unités.

Travailler aux coûts opérationnels

Néanmoins, malgré les attentes liées à la nouvelle campagne céréalière, les armateurs cherchent à augmenter les taux de fret. Certains négociants acceptent mais avec des conditions de livraison rapide. Pendant ce temps, les taux spot pour les Handysize restent au plus bas. Quant aux Supramax, les taux s’affaissant encore plus. Cette baisse des taux de fret amènent certains opérateurs à reconnaître que « parfois, nous sommes obligés de travailler aux coûts d’exploitation.» Ainsi, les bénéfices réels pour les expéditions Handysize ne dépassent parfois pas 4,500 $ par jour

La pression sur les taux en Europe du Nord

Quant au nord de l’Europe, la pression sur les taux s’accentue. Ils accusent une baisse entre 0,5 $/t à 0,7$/t. Les coûts des cargaisons diminuent encore plus, note le courtier ISM. À titre d’exemple, le transport de 25 000 t à 30 000 t de ferraille d’acier d’Anvers, Rotterdam, Amsterdam ou d’Avonmouth vers la Turquie avec des conditions de manutention élevées coûte 16-17 dollars par t. Pour leur part, les taux depuis les ports russes continuent de baisser chaque semaine.

L’optimisme en Extrême-Orient

Du côté de l’Extrême Orient, la situation semble plus optimiste. Les armements opérant des Supramax, Ultramax et Handysize parviennent à augmenter les taux de fret. Une hausse qui ne concerne aujourd’hui les ports d’Asie du Sud-Est. La hausse tient à la reprise des expéditions de charbon indonésien vers l’Inde et du flux stable de cargaisons en provenance d’Australie. Malgré les expéditions régulières de produits sidérurgiques depuis les ports d’Extrême-Orient, le marché local s’assouplit en raison de l’augmentation de la liste des navires disponibles.

Perspectives : baisse des taux pour les Supramax

Sur la côte Est d’Amérique du Sud, la baisse des taux pour les Supramax devrait se poursuivre cette semaine. Et pourtant, les exportations de céréales du Brésil sont attendues en hausse. Or, il n’est pas prévu de voir une baisse du nombre de navires en attente sur la fin du mois. Pendant ce temps, les propriétaires de Handysize sont plus optimistes même si la hausse du nombre de navires en attente pourrait croître dans les prochains jours

En attendant la décision pour les ports ukrainiens

En revanche, pour les Supramax et les Ultramax présent dans le golfe du Mexique, les taux de fret devraient augmenter avec un retour de la demande avec la nouvelle campagne céréalière. Du côté de la mer Noire et sur le continent, la situation dépend essentiellement de la demande en céréales et des capacités à pouvoir exporter les produits depuis les ports ukrainiens. Pour le moment, il est trop tôt pour affirmer quoi que ce soit, car le surplus de navires reste important dans la région. Dans l’océan Indien, les tarifs pourraient se stabiliser après l’amélioration des conditions météorologiques le long des côtes indiennes. En Asie du Sud-Est, les armateurs nourrissent des espoirs quant à une possible reprise du trafic de charbon vers la Chine.