Un port sec du Zimbabwe dans le port de Walvis bay
En 2019, la Namibie a accordé au Zimbabwe une zone de plusieurs hectares pour construire un port sec destiné à améliorer les exportations du pays. Les autorités nationales appellent les opérateurs à une plus grande utilisation de ces installations.
Enclavé entre la Namibie et le Mozambique, le Zimbabwe souffre de ce handicap géographique. Pour trouver des solutions, le gouvernement de Harare a négocié avec son homologue de Windhoek pour disposer d’un terrain sur le territoire namibien pour développer ses échanges commerciaux.
Des échanges par beira, Durban ou en aérien
L’ouverture de ce port sec sur le territoire de Namibie doit permettre au Zimbabwe d’éviter d’exporter ses marchandises par des modes coûteux. Le Zimbabwe réalise, jusqu’à aujourd’hui, une grande partie de ses exportations par voie aérienne ou en passant par les ports de Beira au Mozambique et de Durban, en Afrique du Sud. Ce port sec doit permettre aux industriels du Zimbabwe de disposer d’une alternative meilleure marché pour ses produits tant en intracontinental que vers l’Europe et l’Amérique du Nord.
Une concession de 50 ans
Le Zimbabwe a obtenu, après les négociations, une concession de 50 ans pour le Walvis Bay Dry Port. Ce port sec a été construit en 2019, par Road Motor Services, une filiale des chemins de fers nationaux du Zimbabwe en coopération avec l’autorité portuaire namibienne et le Walvis Bay Corridor Group. Ce dernier regroupe plusieurs pays frontaliers de la Namibie et a pour vocation de faciliter les échanges de ces pays au travers des installations du port de Walvis Bay. Ce port sec a été inauguré officiellement en novembre 2019.
Une alternative pour les échanges du Zimbabwe
Désormais, les opérateurs du commerce international du Zimbabwe disposent d’une alternative pour exporter vers l’Amérique nord, l’Europe et les autres pays d’Afrique de l’Ouest. Or, ces installations n’ont pas atteint les volumes escomptés. Pour l’ambassadeur de Namibie au Zimbabwe, Nicklaas Kandji, il faut faire la promotion de cet outil auprès de l’industrie locale et l’utiliser », a rapporté le journal Cajnewsafrica.
Walvis Bay n’est pas congestionné
L’ambassadeur namibien, qui conduisait une délégation du Walvis Bay Corridor Group, a insisté sur l’avantage du port de Walvis Bay de ne pas souffrir de congestion. Une position confirmée par le ministre namibien des Transports, Cedric Mwanota Limbo qui a rappelé que la Namibie était parmi les premiers pays d’Afrique à figurer dans le classement de la Banque mondiale sur la connectivité logistique.
La future base logistique d’Afrique de l’Ouest pour le sud du continent
« En 2022, le port de Walvis Bay deviendra la base logistique préférée en Afrique de l’ouest pour la région méridionale de l’Afrique. Il bénéficiera d’infrastructures de transport de qualité et connectées avec les principaux marchés locaux et internationaux », a continué le ministre namibien des Transports. « Nous devons d’abord bâtir un partenariat solide avec le Zimbabwe. Cela entraînera des volumes plus importants depuis ce pays au port de Walvis Bay. Cela améliorera les échanges intra-africains des produits locaux pour les marchés africains ».