Les Européens pensent relocaliser les chaînes logistiques en Chine
Un sondage réalisé auprès des entrepreneurs européens installés en Chine montre un changement dans l’attitude des sociétés du vieux continent dans l’Empire du milieu.
Réaliser des affaires en Chine reste une activité rentable pour les entreprises européennes. Ce constat tiré de la dernière étude menée par Roland Berger pour le compte de l’European Union Chamber of Commerce en Chine est tempéré par les difficultés nées après la crise sanitaire. Cette étude montre que la Chine reste une destination importante pour les entreprises européennes pour produire des biens à des prix compétitifs.
Un chiffre d’affaires en hausse
En effet, la crise sanitaire n’a pas eu un impact important sur les affaires. Les deux tiers des entreprises européennes installées en Chine ont vu leur chiffre d’affaires s’accroître en 2021, indique l’enquête. La politique chinoise face au Covid constitue encore la principale préoccupation des européens disposant d’intérêts localement.
Des affaires qui se complexifient
En effet, 49% des responsables européens interrogés indiquent que les conséquences de la politique chinoise sur le Covid et la crainte d’une récession économique demeurent leur principale inquiétude. De plus, à ces deux phénomènes, les européens répondent, à 42%, que les barrières liées à la règlementation en vigueur génèrent encore des pertes d’opportunités d’affaires.
Relocaliser les chaînes logistiques
Ces incertitudes pèsent lourdement. « Les affaires deviennent de plus en plus difficiles en Chine », indiquent 60% des entreprises interrogées. La solution pour minimiser les impacts de la politique chinoise et des effets du conflit entre la Russie et l’Ukraine vise à relocaliser leur chaîne logistique en Chine.
Pas de modification des circuits logistiques
Un sentiment qui ne s’est pas concrétisé aujourd’hui. Le sondage révèle que 63% des sociétés n’ont pas envisagé de modifier leur schéma logistique ou l’ont envisagé sans apporter de modification à aujourd’hui. Elles sont 1% à reconnaître vouloir investir dans d’autres marchés que la Chine.
Importer des biens en Chine qui peuvent être remplacés
La production en Chine prend une nouvelle dimension avec les perturbations logistiques que les entreprises subissent. L’étude rapporte que pour 19% des sociétés interrogées n’importent pas des composants qu’elles ne peuvent pas trouver sur le marché local. Elles sont aussi 31% à constater qu’elles ne disposent pas d’alternatives aux composants importés.
La logistique, un élément important
La logistique n’entre que pour 29% des entreprises interrogées dans les raisons ayant motivées leur installation en Chine. Elles sont 37% à considérer cet élément comme un élément avec un intérêt modéré. Les principales raisons invoquées d’une installation en Chine sont surtout motivées par la capacité à trouver des employés juniors et d’un niveau de cadre moyen. Il n’est pas fait mention de l’intérêt pour les salaires dans les réponses possibles.
