Juridique et social

Terminal Industriel et Polyvalent de San Pedro : un outil social

Dans le port de San Pedro, les deux principaux terminaux, le terminal à conteneurs et le Terminal industriel et polyvalent, participent activement au développement économique et social de l’ouest ivoirien.

Le port de San Pedro, situé à l’extrémité ouest de la Côte d’Ivoire, a été créé il y a 50 ans, en 197&. Les installations portuaires ont été inaugurées par le président de la République d’alors, Felix Houphouët-Boigny. Destiné à créer un lieu de transit entre terre et mer pour les minerais comme le nickel et le manganèse, le port de San Pedro est devenu au fil des années la porte de sortie du cacao ivoirien.

Le premier port cacaoyer mondial

D’ailleurs, il joue aujourd’hui un rôle essentiel dans l’exportation de cette matière première. San Pedro est devenu le premier port exportateur de cacao dans le monde, selon les chiffres donnés par le port. En 2020, pendant la crise sanitaire, le port ivoirien a réalisé un trafic de 4,7 Mt, en baisse de 6%. Néanmoins, dans ces trafics, les minerais entrent pour 22% avec 1,08 Mt.

Un terminal inauguré en juin

Pour asseoir ces trafics de minerais, composés principalement d’exportation de nickel et de manganèse, l’autorité portuaire de San Pedro a décidé de concéder à Arise Ports & Logistic le soin de créer un terminal polyvalent. Ce terminal chargé de traiter ces trafics a été inauguré en juin.

Un rôle économique pour la région et les pays limitrophes

Le Terminal industriel et polyvalent de San Pedro joue un rôle économique et social dans la région. Il doit permettre de traiter à l’export, les trafics en provenance de l’est de la Guinée (la Guinée forestière), le Mali et le Libéria. « Ce terminal s’inscrit dans le projet de désenclaver les régions occidentales du pays et d’offrir aux miniers et agriculteurs de l’ouest de la Côte d’Ivoire une porte de sortie vers le monde », a rappelé Roselyne Chambrier-Chalobah. Outre les productions locales, le port de San Pedro draine son attractivité au-delà des frontières. Il est la porte de sortie de produits miniers du Libéria, de Guinée et de produits du Mali.

Un site qui emploie 82 salariés

Outil pour le développement régional de l’industrie, le Terminal industriel et Polyvalent de San Pedro est aussi un vecteur d’intégration social de la région. « Le terminal emploie 82 salariés aujourd’hui », nous a confié Hervé Koffi, directeurs des ressources humaines de TIPSP. Des salariés qui devraient voir leur nombre grandir dans les prochains mois pour atteindre 105 personnes. Pour le DRH de TIPSP, au total, le terminal emploiera 105 salariés.

Du personnel local et ivoirien

Les employés du terminal viennent à 43% de la région. Le solde, 57%, sont des personnes qui viennent de l’ensemble de la Côte d’Ivoire. Enfin, continue le DRH de TIPSP, une petite partie des employés sont des expatriés. « Nous avons besoin, au démarrage, d’expérience pointue. Nous n’avons pas encore les compétences locales. C’est pourquoi nous avons fait appel à des personnes d’autres pays ».

Négocier des partenariats avec les centres de formation

Si ce terminal joue un rôle social important, la plus grande difficulté pour TIPSP a été de trouver des personnes disponibles localement, indique Hervé Koffi. « Nous menons un programme de formation qui va avec le développement de nos structures qui nous permet de former des personnes dans la zone sur le long terme ».

Former les opérationnels et les salariés des fonctions support

Pour répondre à sa demande en salariés qualifiés, le TIPSP a signé un partenariat avec l’Académie régionale des sciences et techniques de la mer. Ce partenariat vise à la formation de personnels spécialisés dans les métiers maritimes et portuaires « mais aussi pour les fonctions de support et de gestion nous avons un partenariat avec l’école supérieure de gestion », précise Hervé Koffi.

Des femmes aux postes d’agent de maîtrise

Sur les 82 salariés actuels, les femmes ont pris un part. Lors de la présentation du terminal, la direction générale a souhaité mettre à l’honneur huit femmes qui travaillent actuellement dans le terminal. Elles exercent aujourd’hui principalement des fonctions à un niveau d’agent de maîtrise. Et le TIPSP ne veut pas en rester à ce stade. « Nous espérons, dans le cadre de notre partenariat avec les centres de formation, attirer plus de femmes dans les métiers opérationnels et notamment dans la conduite des grues », souhaite le DRH du terminal.

Bientôt, 25% de femmes

Dans le projet du DRH, il s’agirait d’employer une dizaine de femmes en plus pour qu’elles représentent au moins 25% des effectifs à terme. Cette progression des femmes au TIPSP va s’accompagner de nouvelles embauches lorsque la phase 2 du terminal sera opérationnelle. « Nous pensons que nous aurons environ 300 employés quand la seconde phase sera terminée », indique le DRH de TIPSP.

Dockers : le TIPSP applique le nouveau décret

Au cours de la présentation du TIPSP, un responsable syndical des dockers du port a rappelé à la direction qu’un nouveau décret oblige les sociétés de manutention à devenir membre de la chambre syndicale et d’employer des ouvriers qualifiés. « Nous sommes membre de cette organisation et nous respectons les termes de ce nouveau décret », nous a confié le responsable opérationnel des quais.

Et demain Arise IIP

Cette structuration de l’aspect social en Côte d’Ivoire, la groupe Arise va le développer dans les prochaines années. La filiale Arise Integrated Industrial Platforms va créer dans l’ouest du pays trois sites de transformation industrielle des produits. Des zones qui serviront aussi au développement de l’activité salariée dans la région.