Belgique : mouvement social dans les ports
Les ports belges ont connu un mouvement social d’envergure cette semaine. Des perturbations qui ont amené une cinquantaine de navires à patienter devant l’Escaut.
En France, un mouvement social de quelques heures mobilise l’ensemble des acteurs de la chaîne logistique portuaire. L’arrêt de travail d’une journée le 23 novembre suivi par le refus des heures supplémentaires et des arrêts de quatre heures inquiète. Dans le même temps, un mouvement social dans les ports belges ne mobilise pas autant les opérateurs.
Une grève démarrée le 5 décembre
En effet, depuis le 5 décembre, les syndicats belges se mobilisent contre la réforme des services publics dans la région des Flandres. Tous les services publics sont touchés à plus ou moins grande échelle au cours de la semaine. Du côté des transports, ce sont les services de pilotage, les écluses et les services publics de transport qui ont souffert. Le 8 décembre, le mouvement social faibli avec la reprise d’une partie du personnel. Néanmoins, certains services publics demeurent affectés.
49 navires bloqués devant les ports
Ce mouvement social a eu des effets importants sur l’entrée et la sortie des navires dans les ports en raison du suivi du mouvement par les pilotes et les capitaineries des ports. Dès le 5 décembre, Inchcape Shipping Services, agent présent à Anvers, annonce le blocage de 30 navires dans le port. Ils sont bloqués à quai, empêchés de sortir du port. Le 7 décembre, l’agent maritime compte 49 navires en attente dans les ports belges de Zeebrugge, Anvers et North Sea Ports.
Le trafic interrompu à Ostende
Outre les ports belges, les ports néerlandais de l’Escaut sont aussi touchés. Dans un article, le site de RTL indique que 43 navires attendent devant les ports belges et 55 pour les ports néerlandais. Du côté de Zeebrugge, le mouvement social a perturbé les entrées et sorties de navires. Enfin, à Ostende, le mouvement a interrompu toute navigation le 5 décembre.
Un accord signé par un syndicat sur trois
Des négociations entre la ministre flamande de l’Intérieur et de l’Administration, Gwendolyn Rutten, et les différents syndicats ont abouti à un accord. Celui-ci a été validé par un seul des trois syndicats mobilisés. Cette première signature a permis de débloquer quelque peu la situation dans les ports belges. Le travail des pilotes a partiellement repris tout comme celui des écluses.
North Sea Port s’inquiète de la situation
Alors, le déblocage partiel de cette situation doit satisfaire l’autorité de North Sea Port. En effet, dans le journal La Libre, North Sea Port appelle, dès le 5 décembre, à des négociations rapides. « L’autorité portuaire demande que l’on s’efforce de parvenir à un accord. « De cette manière, l’arriéré des escales de navires pourra être résorbé. Et les opérations de déchargement et de chargement pourront reprendre », écrit La Libre.
Hapag Lloyd prévient de retards dans les schedules
Ces perturbations affectent l’organisation des lignes régulières. Hapag Lloyd souligne que les différents mouvements à Anvers et Zeebrugge « peuvent créer des retards dans les horaires des navires ». L’armateur annonce huit navires en attente d’entrer ou de sortir du port d’Anvers-Bruges.
Un délai de 48 heures à prévoir pour Mærsk
Pour sa part, Mærsk se retrouve dans la même situation avec des retards à prévoir dans les horaires des navires. Ainsi, « à ce jour, indique l’armement le 6 décembre, il faut prévoir 48 heures de retard et des changements dans les prévisions d’arrivée et de départ des navires. » Pour l’armement danois, 14 navires sont en attente au 6 décembre pour entrer ou sortir des ports.
En France, la politique de l’autruche prévaut
Alors que bon nombre de chargeurs français préfèrent charger dans les ports belges en raison « de la fréquence répétée de mouvements sociaux dans les ports français », il est étonnant de ne voir aucun d’entre eux s’interroger sur ce mouvement. De plus, les armements préfèrent attendre devant les ports plutôt que de décharger dans des ports voisins. En effet, à chaque mouvement social en France, armateurs, commissionnaires et chargeurs profitent des grèves pour « s’évader » vers des ports voisins. Quel chargeur, armateur ou commissionnaire a demandé à décharger sa cargaison à Dunkerque ou Haropa en prévision de ce mouvement ?