Corridors et logistique

Céréales : les corridors humanitaires ukrainiens mis à mal

Les inspections de navires à l’entrée et la sortie des ports ukrainiens ont été arrêtées pendant trois jours jusqu’au 20 avril. Selon les autorités ukrainiennes, les autorités russes ont décidé de ne plus inspecter les navires. De plus, les autorités ukrainiennes font face à la concurrence avec les pays européens.

L’accord sur les corridors humanitaires au départ des ports ukrainiens pour l’exportation des céréales prévoit une inspection de chaque navire avant d’entrer en mer Noire et à sa sortie pour vérifier qu’aucune arme n’est à bord. Ces inspections sont menées conjointement par des inspecteurs ukrainiens, russes et indépendants au large d’Istanbul.

Suspension des inspections par les autorités russes

Le 17 avril, les inspecteurs russes ont décidé de suspendre les inspections de ces navires, indiquent les médias. Selon certains médias, l’arrêt des inspections est intervenu le lendemain de la Pâques orthodoxe. Or, les deux jours suivants, les inspecteurs russes n’étaient pas revenus à leur poste. Les inspections ont repris le 20 avril

Une première interruption le 11 avril

Cette suspension des inspections intervient après avoir connu un autre arrêt le 11 avril pendant deux jours. Selon Agricensus, media spécialisé dans l’agriculture, la raison est plus complexe. Les inspecteurs russes décideraient des navires à inspecter en priorité. Une position qui contredit les termes de l’accord signé sous l’égide des Nations Unies.

La Russie veut pouvoir exporter ses engrais et ses céréales

De son côté, la Russie indique avoir signé l’accord sur les corridors céréaliers jusqu’au 18 mai. Moscou attend des Nations Unies l’application pour l’exportation de sa production agricole et des engrais produits sur son territoire. Des produits qui ne sont pas couverts par les sanctions prononcées par l’Union européenne.

Interdictions pour les céréales ukrainiennes dans quatre pays européens

Et ces interruptions ne sont pas les seules perturbations que rencontrent les exportateurs ukrainiens. Selon une dépêche de Reuters, la Bulgarie est devenue le quatrième État membre de l’Union européenne dans la région à bloquer les importations de céréales ukrainiennes, après la Hongrie, la Pologne et la Slovaquie. La décision du gouvernement vise à protéger les agriculteurs locaux face à un afflux de produits en provenance d’Ukraine.

Reprise du transit ferroviaire en Pologne

La crainte des autorités de Kiev de voir la Roumanie adopter de pareilles décisions ont été écartées. Bucarest a certes intensifié les contrôles mais sans interdire les importations de céréales ukrainiennes. Quant à la Pologne, après avoir interdit le transit ferroviaire des céréales ukrainiennes sur son territoire, elle a opéré un revirement à 180° en acceptant, à compter du 20 avril, la reprise de ce transit par voie ferroviaire.