Céréales : un partenariat de décarbonation ferroviaire entre InVivo et Europorte
Le groupe InVivo, spécialisé dans le négoce de céréales, et le tractionnaire ferroviaire Europorte ont signé un partenariat pour décarboner une partie du trafic ferroviaire le 1er mars.
Quand certains travaillent sur une décarbonation par le recours à des modes de transport massifiés, d’autres décarbonent les transports massifiés. En effet, InVivo, société spécialisée dans le négoce de céréales, a signé, le 1er mars, avec Europorte, tractionnaire ferroviaire, un contrat de partenariat pour opérer des trains propulsés par un biocarburant d’origine végétale.
Des convois ferroviaires destinés à Rouen et Metz
Europorte et InVivo travaillent déjà ensemble pour l’acheminement de céréales depuis les silos des coopératives vers les sites portuaires. Au global, ce sont environ 550 trains complets par an de céréales et de malt que le tractionnaire achemine chaque année. InVivo fait appel à Europorte en commandant environ 100 trains par an à destination de Rouen, Metz, et majoritairement de la malterie de Strasbourg.
Une centaine de trains par an concernés
Alors, jusqu’à présent, les locomotives utilisent principalement des lignes capillaires non électrifiées avec du gazole non routier. Forts de leurs ambitions respectives d’œuvrer à la décarbonation du transport ferroviaire, le groupe InVivo et Europorte ont souhaité mettre fin à son utilisation. Ainsi, les 100 trains confiés par le groupe à Europorte rouleront à l’Oleo100. Ce biocarburant d’origine 100 % végétale est une énergie renouvelable entièrement issue de graines de colza récoltées en France, produite et commercialisée par Saipol, filiale d’Avril. Il permet une réduction de CO2 de 60 à 80 % par rapport au diesel, sans modification significative des équipements.
Une démarche qui bénéficiera principalement à Malteries Soufflet
Malteries Soufflet, d’ores et déjà engagé dans une démarche de neutralité carbone, profite dorénavant de près de 70 trains d’orge de brasserie propulsés à l’Oléo 100 à destination de la malterie de Strasbourg. Le partenariat avec Europorte va ainsi permettre à Malteries Soufflet d’économiser 900 t de CO2 par an, sur les 1 300 t économisées au niveau du groupe. Un partenariat qui va s’étendre. En effet, Guillaume Couture, directeur général adjoint de Malteries Soufflet, a indiqué que « les retombées de ce beau projet, sont attendues au-delà du périmètre de Malteries Soufflet, puisque notre partenaire Europorte travaille également avec Soufflet Agriculture. En moyenne, ce sont ainsi 1 300 t de CO2 qui devraient être économisées par an. »