Corridors et logistique

Euronav : un accord se dessine entre CMB et Frontline

Le 10 octobre, un communiqué de presse d’Euronav annonce la signature d’un accord sur les deux principaux actionnaires du groupe, CMB et Frontline.

Le dossier d’Euronav qui voit s’opposer Frontline et CMB semble trouver une issue. Dans un communiqué du 10 octobre, CMB et Frontline s’accordent pour mettre un terme à leurs différends. L’accord se décompose en trois volets. Le premier prévoit l’acquisition de 26,12% des actions de Frontline par CMB, armement détenu par la famille Saverys. Le deuxième volet porte sur la cession de 24 pétroliers de la flotte d’Euronav au profit de Frontline. Une vente estimée à 2,35 Md$. Enfin, les actions judiciaires sont abandonnées.

CMB, actionnaire principal d’Euronav

À l’issue de ces transactions, le groupe CMB devient actionnaire principal d’Euronav. En effet, en rachetant les actions de Frontline dans Euronav, CMB détient 53% des droits de vote. Ensuite, conformément au droit belge, CMB va émettre une offre publique d’acquisition pour toutes les actions d’Euronav détenues par des tiers au prix de 18,43$ par action. En acceptant ces termes, les deux actionnaires d’Euronav enterrent la hache de guerre. Pour la directrice générale par intérim d’Euronav, Lieve Logghe, « la transaction annoncée aujourd’hui valorise la valeur que Euronav et ses collaborateurs ont créée ».

24 VLCC cédés à Frontline

Quant à la cession des navires d’Euronav à Frontline, elle vise des unités de type VLCC (Very Large Crude Carrier) avec une moyenne d’âge de 5,3 ans. « L’entrée en flotte de ces 24 unités, ayant une moyenne d’âge de 5.3 ans, fait de Frontline le leader incontesté du marché du transport de brut mondial. L’armement norvégien possède désormais 19.7 Mtpl, soir 58% de la capacité de transport mondiale de brut », indique notre confrère Mer et Marine dans un article. Quant à Euronav, continue Mer et Marine, son objectif est de se diversifier. « La famille Saverys entend également faire d’Euronav une référence en matière de navires verts et décarbonés », indique Caroline Britz de Mer et Marine.