Politique

Europe : un discours de politique générale rassurant pour la Feport

Dans sa newsletter du mois d’août, la Feport se félicite du discours de la présidente de l’Union européenne, Ursula Van der Leyen, sur le soutien à une stratégie portuaire axée sur la compétitivité et l’indépendance de cette industrie.

Le 18 juillet, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a prononcé son discours de politique générale devant le Parlement. Elle a abordé les trois axes de sa politique : défense, la compétitivité et le logement. Un discours qui a aussi séduit des organisations professionnelles. Ainsi, la Feport, représentante les opérateurs privés portuaires, se félicite des orientations choisies pour ce deuxième mandat d’Ursula Van der Leyen. Dans sa newsletter du 30 août, l’organisation européenne se dit rassurée de ce discours.

Une période de changements drastiques

La Feport rappelle que la période soumet les ports et leurs opérateurs « à des processus de transformation drastiques. Des développements tels que la numérisation, la transition énergétique et les obligations en matière de sûreté et de sécurité exigent des efforts considérables de la part de toutes les industries portuaires. » Des changements nécessaires pour que ces établissements continuent leur rôle auprès des Européens.

Le besoin d’une politique qui renforce la position des opérateurs portuaires

Néanmoins, face à ces changements structurels et dans un souci de « préserver la compétitivité, la résilience et la durabilité de leurs activités, les opérateurs portuaires européens ont besoin de politiques qui renforcent leur position. Elles doivent leur permettent d’être compétitifs au niveau international et faciliter les processus de transformation nécessaires. Enfin, ces politiques doivent les aider à atteindre les objectifs climatiques de l’UE », indique le texte de la Feport.

Ne pas créer une instabilité juridique

Alors, quand Ursula Van der Leyen mentionne la nécessité d’une « stratégie portuaire européenne plus large axée sur la compétitivité et l’indépendance économique », la Feport se rassure. Et pour continuer d’attirer les investisseurs en Europe, « il importe que ce statut spécifique n’entraîne pas un manque de stabilité du cadre juridique. » Outre cet aspect, la Feport plaide pour que les ports conservent leur rôle. « Il est essentiel d’assurer un soutien financier de l’UE au secteur portuaire. »

Un suivi de l’impact des législations

S’agissant de la compétitivité, la Feport alerte sur la nécessité d’un suivi de l’impact de la législation de l’UE. Pour expliquer sa position, l’organisation portuaire européenne revient sur les effets du système communautaire d’échange de quotas d’émission (SEQE). Effectivement, « l’impact de cette directive sur les ports européens n’a pas été suffisamment évalué. Il entraînera des pertes d’activité au détriment des entreprises portuaires et terminaux privés basés dans l’UE », regrette la Feport.

Des règlementations qui peuvent nuire à la compétitivité

Elle en appelle à l’UE pour intensifier ses efforts. L’objectif est d’obtenir l’adoption d’un système comparable au SCEQE pour le transport maritime. Sans parvenir à ce résultat, l’UE doit envisager une révision de sa législation. « Elle nuit à la compétitivité et expose les ports de l’UE aux effets néfastes des fuites de carbone sur les entreprises et l’emploi. La compétitivité des opérateurs portuaires européens ne peut être mise en péril par des réorganisation de rotations des compagnies maritimes. »

Aligner le droit de la concurrence européen aux évolutions du marché

Pour finir, la Feport rappelle l’importance du transport maritime pour l’UE et ses États membres. Cependant, les efforts législatifs ne permettent pas de contrecarrer la domination de la Chine et des États-Unis dans les échanges internationaux. L’utilisation d’outils numériques dans le maritime illustre ce constat. Dans le futur, « le droit de la concurrence et la politique commerciale de l’UE doivent suivre l’évolution du marché et de la technologie », souligne l’organisation des opérateurs privés portuaires.