Le gouvernement met le cap sur l’égalité professionnelle dans la filière maritime
Le 29 novembre, le secrétariat d’État chargé de la mer et le Cluster Maritime Français (CMF), ont signé une convention de partenariat visant à refonder l’Observatoire « Cap sur l’égalité professionnelle » dans la filière maritime.
Promouvoir l’égalité professionnelle dans la filière maritime n’est pas une action néer d’aujourd’hui. En effet, en lançant en 2015 son Observatoire, le Cluster Maritime Français (CMF) a initié l’initiative. Le 29 novembre, une convention entre le secrétariat d’État à la mer et le CMF vise à refonder cet observatoire.
Amplifier la mobilisation de la filière maritime
Pour les deux partenaires, l’objectif est clair. Il s’agit de relancer cet observatoire pour amplifier la mobilisation de l’écosystème maritime dans son ensemble. Il doit permettre une plus grande mixité femmes-hommes d’une part, et mesurer l’évolution de la place des femmes dans la filière maritime sur un temps long. C’est dans cet esprit qu’Éric Banel, directeur général des affaires maritimes, de la pêche et de l’aquaculture (DGAMPA), et Frédéric Moncany de Saint-Aignan, président du Cluster Maritime Français s’engagent.
Valoriser le travail fourni
Ainsi, l’analyse de la situation permet de mesurer et de suivre l’évolution de la place des femmes dans la filière maritime. De plus, elle permet de valoriser les efforts déjà accomplis et d’appuyer les efforts encore nécessaires de la part de tous les acteurs maritimes, des entreprises, jusqu’aux acteurs de la formation.
Trois éditions de 2024 à 2028
La convention signée le 29 novembre implique un engagement du gouvernement au soutien du CMF dans les trois prochaines éditions de cet observatoire. En effet, il est prévu qu’entre 2024 et 2028, cet observatoire publiera à trois reprises les analyses sur la mixité dans la filière. Alors, la prochaine enquête sera lancée début 2024. Dans ce cadre, un appel à toutes les entreprises, administrations et acteurs de la formation de la filière maritime sera lancé afin de répondre à un objectif d’au moins 100 répondants. Les deux partenaires souhaitent disposer d’un échantillon représentatif de l’ensemble de la filière. Il s’agira aussi de dégager les grandes tendances.
Un baromètre de la mixité de la filière maritime
Le but est de fournir un baromètre de la mixité du secteur en encourageant tous les acteurs, dans une réflexion public-privé, a accélérer la mise en œuvre d’objectifs progressifs et ambitieux d’augmentation du nombre de femmes à tous les échelons dans les entités publiques et les entreprises privées de la filière maritime. Il sera ainsi l’expression de l’évolution de la féminisation, de la mixité, de l’égalité professionnelle dans trois segments de la filière :
- Les entreprises : transport, ports, naval, nautisme, énergies marines renouvelables, pêche, services maritimes ;
- Les administrations liées au maritime ;
- Les lycées maritimes, écoles et universités liés au maritime.
Des progrès mais peut mieux faire
En effet, au vu des dernières analyses, la filière maritime progresse mais il reste encore du chemin à faire, note les deux partenaires. Une tendance confirmée par la directrice générale adjointe du CMF. « Au niveau des chiffres comme des bonnes pratiques, cela évolue positivement mais il reste encore du chemin à faire. Notre objectif est de mesurer la tendance actuelle et d’encourager les entreprises à se fixer des objectifs progressifs d’ici 2030 », explique Marie-Noëlle Tiné-Dyèvre, directrice adjointe du Cluster Maritime Français.
Les femmes représentent 10% des postes de navigants
En effet, selon l’enquête réalisée en 2021, réalisée auprès de 44 entreprises, il ressort que les femmes représentent 10% des emplois de navigants. Elles sont 24% à occuper des postes dans les emplois sédentaires. Et le ministère souhaite que ces chiffres progressent. « L’objectivation de l’égalité professionnelle de la France maritime est une nécessité. Nous devons tous continuer à nous mobiliser. Le maritime ne peut se passer de la moitié de l’humanité, à terre comme en mer, que ce soit du point de vue économique et quantitatif, ou qualitatif par la richesse que porte la mixité », a rappelé Éric Banel, directeur général de la DAGMAP.