Eastern Pacific Shipping: plus de charbon dans les vraquiers
Dans sa stratégie pour 2022, l’armement Eastern Pacific Shipping a mis la barre haut en déclarant que sa flotte de vraquier ne transportera plus de charbon.
La question du recours au charbon pour la production électrique s’est toujours posée en des termes terrestres. Avoir recours à cette énergie fossile contribue au réchauffement climatique. Or, si nous nous plaçons sur un terrain purement économique, refuser le charbon signifie pour les miniers, les opérateurs portuaires et les compagnies maritimes, des reconversions importantes.
Une flotte de 38 vraquiers
Alors, quand un armateur disposant d’une flotte de 38 navires vraquiers, dont des Capesizes, des Panamax et des Handysizes, décide de refuser que ces navires soient chargés avec du charbon, l’annonce peut faire grand bruit. Et pourtant, dans son document sur sa stratégie sociale, politique et économique pour 2022, Eastern Pacific Shipping refuse de charger du charbon dans ses navires.
Pour entrer dans le cadre de la COP26
L’armateur explique sa position. « La COP26, en 2021, a abouti au Glasgow Climate Pact qui appelle à agir instantanément pour limiter la hausse globale des températures selon l’accord de Paris de 2015. Ce pacte de Glasgow est le premier qui prévoit dans ses objectifs de réduire la contribution au charbon », indique le document de Eastern Pacific Shipping.
La No coal cargo policy
Ainsi, pour réduire l’usage du charbon, EPS déclare que « pour s’inscrire dans cette transition écologique, les navires commercialement gérés par Eastern Pacific Shipping ne transporteront plus de charbon ». Cela s’appelle la « No coal cargo policy ».
Plus de charbon depuis avril 2020
Alors, coup de pub ou véritable ambition écologique ? L’armateur souligne que les navires du groupe ne transportent plus de charbon depuis avril 2020. Les navires sont affectés à d’autres trafics comme les minerais. D’autre part, sur les 38 navires concernés par cette décision, seules 12 unités sont propulsées au GNL.
Transition écologique et propulsion
En choisissant de se placer dans cette stratégie, Eastern Pacific Shipping « espère jouer un petit rôle en faisant en sorte que cette commodité ne soit plus économiquement viable, et donc augmenter la demande pour des options plus vertes. » Et pour finir, l’armateur souligne que de faire de la transition écologique pour une compagnie maritime ne doit pas se cantonner à la propulsion. « Ce que nous transportons importe aussi ». Et c’est tant mieux parce que la transition écologique des navires de Eastern Pacific Shipping demeure lente.