Corridors et logistique

Khüne & Nagel publie un indicateur de la fiabilité des services maritimes

Le commissionnaire en transport Khüne & Nagel publie son indicateur mensuel de la fiabilité des services des compagnies maritimes. Il démontre des faiblesses des armateurs à respecter leurs horaires.

L’intérêt pour les trains en retard se décline aussi sur les navires. Plusieurs sociétés analysent avec attention la régularité des escales de navires selon les schedules publiés. Le commissionnaire Khüne & Nagel demande à Seaexplorer d’analyser les données. Le rapport du mois de janvier montre une baisse dans la fiabilité des services conteneurisés.

Une baisse de trois mois consécutifs

Et dans un communiqué le commissionnaire ajoute que cette baisse de la fiabilité en janvier intervient pour le troisième mois consécutif. De plus, continue le rapport, « il convient de noter que la baisse du mois dernier a été plus importante que celle des deux mois précédents. » En effet, en janvier la ponctualité des services maritimes a baissé de 9,6 % d’un mois sur l’autre pour atteindre 47,1 % en janvier. Il faut remonter à septembre 2022 pour retrouver bas niveaux de régularité si faibles, continue le commissionnaire. Et pour enfoncer le clou, Seaexplorer souligne que la baisse de janvier est plus élevée que celles de novembre et décembre.

Une augmentation des retards

Pour aller plus en détail Seaexplorer indique que le retard moyen à l’arrivée des navires a augmenté de 0,2 jour en janvier. L’augmentation des retards s’accumule au fur et à mesure des mois depuis novembre, note l’analyse. Néanmoins, le retard moyen des navires en janvier est inférieur de 0,5 jour à celui du même mois de 2023. Par ailleurs, Le retard moyen mensuel global à l’arrivée des navires (en retard et à l’heure) était de 2 jours en janvier, soit une augmentation de 0,3 jour par rapport à décembre 2023. C’est aussi un chiffre plus élevé que pour n’importe quel mois de 2023.

Les lignes empruntant Suez sont les plus touchées

Cette baisse de régularité des services ne se répercute pas de la même manière sur les différentes routes maritimes. Et pour répondre aux interrogations, Seaexplorer indique d’emblée que, « comme prévu, les échanges les plus touchés par la situation en mer Rouge ont connu la baisse la plus importante en termes de ponctualité. » Ainsi, les lignes entre l’Asie vers la Méditerranée et le mer Noire enregistrent les baisses les plus importantes. Elles passent de 61,9% de fiabilité en décembre à 39 % en janvier. Au total, ces lignes accusent une diminution de 22,9%. Cela en fait la voie commerciale la moins fiable pour le mois.

Une baisse de 35% sur les lignes Asie-Europe

Quant aux liaisons maritimes entre l’Asie et l’Europe, elles voient leur régularité perdre 35% à 39,1% de fiabilité sur le mois de janvier. Alors la fiabilité baisse à 29,6 % sur le tronçon ouest et à 43 % sur le tronçon est. Par conséquent, la performance de la partie ouest est nettement inférieure à celle de janvier 2023 (54,4 %). D’autre part, la partie est conserve des chiffres conformes à ceux de l’année dernière.

Une fiabilité stable en transatlantique

Sur le Transpacifique, la ponctualité a chuté d’environ 12% d’un mois sur l’autre à 43,5 % en janvier. Sur le transatlantique, la ponctualité est restée au même niveau, à 44,4 %, soit une baisse de sept points de pourcentage d’un mois sur l’autre.

L’Amérique du Sud retourne vers la métronomisation

Pour trouver une ponctualité supérieure à 50%, il faut se tourner vers le continent sud-américain. En effet, les liaisons de ce continent avec l’Asie, l’Europe et la Méditerranée se montrent les plus fiables. La palme revient aux trafics entre la Méditerranée et l’Amérique du Sud qui affichent une performance de 76,8%.

Des annulations d’escales qui continuent

Outre les retards, les annulations d’escales continuent d’être une stratégie des armements. Ainsi, les données sur le blank sailing pour le mois de janvier font état de cinq annulations dans le sens Asie-Nord Europe, ce qui représente 7,8% de la capacité sur ce service. Sur le transatlantique, sept escales, soit 8,9% de la capacité, ont été annulées le mois dernier. Le transpacifique vers l’est a enregistré 29 blank sailings en janvier, réduisant la capacité sur ce service de 9,6 %.