Ports

La Feport adopte son Manifeste pour la période 2024-2029

Le 31 mai, lors de la réunion de printemps, la Feport a adopté le Manifeste 2024-2029. Un document qui se veut une contribution aux réflexions de la Commission européenne.

À quelques jours des élections au Parlement européen, la Feport s’est réuni à sa session de milieu d’année à Anvers. Les membres ont adopté le Manifeste 2024-2029 de l’organisation. Il est destiné à apporter une contribution aux réflexions de la prochaine législature. De plus, continue l’organisation, ce document se veut « une invitation au dialogue pour toutes les parties prenantes institutionnelles qui auront la tâche de travailler sur les nouvelles priorités et propositions de la Commission européenne ».

La nécessaire stabilité du statut des ports

Le Manifeste de la Feport revient sur le rôle des ports dans l’économie européenne. En effet, ils entrent en concurrence avec d’autres industries pour attirer les investisseurs. Dans ce contexte, la Feport rappelle la nécessité de la stabilité du statut des ports. Et ceci est d’autant plus important pour les investissements provenant de pays tiers. Alors, « la compétitivité des ports européens ne doit pas être sacrifiée sur l’autel d’une réglementation excessive. »

Une règlementation adaptée plus que de nouvelles règles

Ces revendications sont plus prégnantes avec le Green Deal et le paquet Fit for 55. Ces deux règlementations européennes appellent à des investissements de grande ampleur pour se mettre en conformité. Pour éviter de se noyer dans une inflation de règlementations, la Feport demande que « l’accent soit mis sur une mise en œuvre adéquate plutôt que sur de nouvelles règles ».

L’écosystème portuaire au centre de la feuille de route de la Commission

De plus, l’organisation portuaire européenne appelle à placer l’écosystème portuaire « au cœur de la prochaine feuille de route de la Commission européenne ». Elle demande que des mesures de soutien soient prévues pour les industries européennes pour ne pas perdre de compétitivité par rapport à leurs concurrents de pays tiers. Et Gunther Bonz, président de la Feport enfonce le clou. « L’impact de la règlementation européenne sur les ETS n’a pas été suffisamment évalué. Il conduira à une fuite au détriment des entreprises portuaires privées et des terminaux européens. »

L’ETS doit s’étendre au niveau mondial

Alors, pour une plus grande équité dans la concurrence, le président de la Feport demande l’adoption d’un système global des ETS au niveau mondial. « Si cela n’est pas possible à court terme, il faut envisager d’ajuster les normes européennes. » De plus, Gunther Bonz rappelle l’urgence de ces mesures d’atténuation. « Nous avons besoin de ces mesures maintenant et pas dans deux ans. »

Limiter la taxe au tonnage

Enfin, le Manifeste de la Feport s’adresse aussi aux régulateurs européens. Ils souhaitent que les mesures de soutien à un secteur de la chaîne logistique maritime « ne soient pas utilisées pour fausser la concurrence dans d’autres secteurs ou envers d’autres acteurs ». Dans ce contexte, ils appellent à limiter le régime de taxe au tonnage du transport maritime et à limiter leur extension aux opérations de manutention.