Vracs secs : le marché s’améliore au premier semestre
Dans son rapport hebdomadaire, le courtier de fret Banchero Costa constate une croissance de 6% des principaux flux de vracs secs sur le premier semestre de 2024.
En 2023, les vracs secs ont enregistré une progression de 4% de leur volume, indique le courtier de fret Banchero Costa, dans sa newsletter du 9 juillet. Une année positive pour cette filière menée par une forte demande en charbon, fertilisants, minerais de fer, bauxite et céréales. Globalement, la demande s’est maintenue en 2024. Elle enregistre une hausse de 6% des flux.
Une progression tirée par les minerais de fer
La progression des trafics de vracs secs au premier semestre est tirée par les minerais de fer qui entrent pour 30% des flux supplémentaires. Viennent ensuite les céréales qui représentent 12%, le charbon et l’acier représentent 10% chacun. La bauxite pèse 6%, les vracs agroalimentaires 4% et les fertilisants 3%.
Le charbon se tasse
L’analyse détaillée par type de commodités montre des évolutions divergentes. Ainsi, les trafics de charbon se tassent. Après la progression de 7% en 2023, ils enregistrent une augmentation de 2% sur le premier semestre. Dans la même veine, les volumes de soja n’ont pas réédité leur hausse du premier semestre de 2023 à 16%. Cette année, ils perdent 0,6%.
Les céréales gagnent 10%
Hormis ces deux secteurs, les autres vracs secs progressent sur le premier semestre, indique Banchero Costa. Ainsi, les minerais de fer continuent leur progression avec une hausse de 5% ce semestre contre 4% pour la même période de 2023. Du côté des céréales, le trafic connaît un regain d’intérêt. Après un premier semestre 2023 stable, ces flux enregistrent une progression de 10%. Plus généralement, les trafics de vracs agroalimentaires reprennent des couleurs en 2024. Ainsi, après une stabilité en 2023, ils augmentent de 9% en 2024.La situation est presque identique pour la bauxite dont les volumes ont augmenté de 9% au premier semestre 2024 contre 4% en 2023.
L’acier profite de la demande chinoise
Pour sa part, l’acier profite d’une demande chinoise forte. Les échanges d’acier augmentent de 18% au premier semestre quand ils ont peu progressé au premier semestre 2023. Du côté des fertilisants, continuent sur leur lancée de 2023. En effet, au cours du premier semestre de l’année passée, ils ont enregistré une hausse de 5%. Cette progression demeure la même cette année.
Le BDI a augmenté de 59% sur le semestre
Des chiffres qui doivent être mis en perspective à la situation du transport maritime. Alors, pour Banchero Costa, « une croissance de la demande, les perturbations liées aux conditions de navigation dans le canal de Panama et en mer Rouge, l’augmentation de la flotte de 2% sur ce semestre, il n’est pas surprenant de voir les taux de fret augmenter. » Et pour confirmer cette tendance, il rappelle que l’indice du Baltic Index progresse de 59% sur ce semestre à 1836 point. De plus, le taux d’affrètement pour les Capesize entre l’Australie occidentale et la Chine (Qingdao) a augmenté de 92% à 23 482 $/j. L’indice moyen des Panamax s’améliore de 35% à 15 910 $/j. Le taux d’affrètement moyen d’un Supramax se range dans la même proportion avec une hausse de 34% à 13 975 $/j.
Un début de second semestre en douceur
Le marché commence le second semestre sur une note positive. Les Capesize enregistrent une bonne tenue par une demande soutenue pour des trafics depuis le Brésil vers la Chine. La dynamique s’est ternie en fin de semaine. Cependant, note Banchero Costa, « le sentiment général demeure positif. Les prix des minerais de fer augmentent. Les fondamentaux du marché de l’acier reviennent. Les attentes d’incitations du gouvernement chinois peuvent faire croître la filière. »
Les Panamax à la peine
Le secteur des Panamax en Atlantique tente de résister. Les armateurs s’accrochent à maintenir les taux d’affrètement. Une stratégie alors que la demande « est peu convaincante » et que l’offre reste pléthorique. En Méditerranée orientale, les navires attendent, désespérément, des primes pour des trafics depuis la mer Noire vers l’Asie. Du côté du Pacifique, le marché ralenti. La demande se tasse et l’offre demeure supérieure. De plus, les trafics en sortie d’Amérique du Sud ne sont pas au rendez-vous. De ce fait, certains armateurs imaginent l’herbe plus verte dans le bassin voisin. Ils réfléchissent à se positionner dans d’autres bassins en prenant à leur charge des voyages à vide.