Corridors et logistique

Ferroviaire : un nouveau corridor entre la mer du Nord et la Méditerranée

En fusionnant deux corridors ferroviaires existants, l’Europe créé un nouveau corridor entre la rive septentrionale et méridionale du continent. Le North Sea Rhine Mediterranean Corridor devient opérationnel depuis le 1er octobre.

Dans les années 90, le gouvernement français a annulé toutes les procédures pour la création d’un lien fluvial entre le Rhône et le Rhin. Une décision politique qui n’a pas manqué de susciter des oppositions. Faute d’une liaison fluviale, le ferroviaire tente de suppléer à cette absence.

Du sud de l’Angleterre au nord de l’Italie

Aujourd’hui, deux corridors relient la mer du Nord à la Méditerranée. Le premier, sous le nom de North Sea – Mediterranean et le second sous celui de Rhine Alpine. Le North Sea Mediterranean Corridor se créé par la fusion de ces deux liaisons. « Le périmètre ainsi agrandi couvre le continent depuis le sud de l’Angleterre au nord de l’Italie. Des régions qui concentrent l’essentiel de la population et du PIB européen. C’est une zone clé pour encourager le report modal de la route vers le rail », indique, dans un communiqué Fret SNCF.

Relier les centres industriels et logistiques

Le corridor NSRM s’étend sur sept pays : Les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg, la France, l’Allemagne, la Suisse et l’Italie. Cette vaste infrastructure multimodale fait de ce corridor une artère vitale pour le transport des marchandises et des passagers, reliant les principaux centres industriels et logistiques. Le corridor est conçu pour répondre aux objectifs ambitieux du règlement RTE-T, qui vise à achever un réseau de transport de haute qualité à l’échelle de l’UE d’ici 2050, avec des étapes intermédiaires en 2030 et 2040.

Une nouvelle vision des corridors

Cette fusion n’est pas seulement un changement structurel. Elle représente une vision renouvelée de la gouvernance du corridor, de l’interopérabilité et de la réactivité du marché. Le corridor jouera un rôle essentiel dans la réalisation de ces objectifs. Il doit améliorer la coordination transfrontalière, rationaliser la planification des investissements et encourager l’innovation des opérations ferroviaires.

L’harmonisation des pratiques opérationnelles

L’un des principaux avantages de la fusion est l’harmonisation des pratiques opérationnelles. Cela comprend le déploiement coordonné du système européen de gestion du trafic ferroviaire (ERTMS), l’amélioration de l’allocation des capacités grâce à l’harmonisation des horaires, et l’amélioration de la communication avec les entreprises ferroviaires et les opérateurs de terminaux.

Améliorer la performance du fret ferroviaire

L’un des enjeux de ce nouveau corridor vise à améliorer la performance du fret ferroviaire. Parmi les missions qu’il s’est vu attribuée, il doit optimiser l’exploitation et la maintenance du réseau. Cela passe par la planification des trafics et des travaux. La facilitation des échanges entre gestionnaires d’infrastructure et ministères concernés doit améliorer la gestion de cette infrastructure. Ensuite, le NSRM est chargé de l’allocation des sillons internationaux. Il doit arbitrer entre des demandes concurrentes, veiller à la bonne coordination aux points frontières et proposer des trajets alternatifs en cas de travaux.