Politique

Piraterie : des chiffres au plus bas depuis 1994

Le Bureau maritime international a publié les chiffres des actes de piraterie au cours du premier semestre. Avec 58 attaques sur l’ensemble des mers du globe, ce premier semestre reste un des plus faibles depuis 1994.

La piraterie maritime n’a pas disparu des mers. Elle connaît cependant une baisse importante. Les chiffres du premier semestre totalisent 58 attaques au cours de ces six mois. Ces actes ont consisté en 55 montées à bord de navires, deux tentatives d’attaques et un navire détourné.

96% de tentatives ont réussi

Une baisse importante des chiffres que le Bureau maritime international (IMB) tempère. « Alors que ces chiffres sont les plus bas depuis le premier semestre 1994 et en baisse par rapport aux 68 actes répertoriés au premier semestre 2021, il est important de souligner que dans 96% des cas, les pirates ont réussi à monter à bord ». Ce premier semestre a aussi été bénéfique puisqu’aucun marin n’a été pris en otage. Néanmoins, au cours de ces six mois, 23 marins ont été séquestrés et cinq ont été menacés.

Golfe de Guinée : 10 vols à mains armées

Sur les 58 actes répertoriés, 12 incidents sont survenus dans le Golfe de Guinée. Ces actes sont avant tout des vols à mains armés pour dix d’entre eux. Deux actes peuvent être qualifiés de piraterie. Ce fut le cas d’un navire vraquier au large du Ghana qui a été attaqué par une embarcation. Un navire militaire italien sur zone est intervenu avec son hélicoptère pour libérer les marins et escorter le navire jusqu’à un port sûr.

Une baisse des actes en quatre ans

Si le Golfe de Guinée demeure une zone à risques, les mesures prises par les marines nationales et l’aide apportée par des marines étrangères permettent de réduire considérablement ces attaques. En effet, au premier semestre 2018, le Golfe de Guinée a enregistré 50 attaques. Ainsi, en quatre ans, le nombre d’actes de piraterie a été divisé par quatre.

Somalie : aucun acte enregistré

L’autre haut lieu de la piraterie en Afrique, entre la Somalie et le Yémen, n’a enregistré aucun acte de piraterie au cours des six premiers mois de l’année. Des suspicions d’actes ont été indiquées. Le Bureau maritime international met en garde les opérateurs sur la capacité des pirates à reprendre leur activité. De plus, il alerte aussi sur l’aptitude de ces pirates à étendre leurs opérations jusqu’aux côtes kényanes, tanzaniennes et malgaches.

Détroit de Singapour : 16 actes répertoriés

Autre lieu important de piraterie, le détroit de Singapour. Le Bureau maritime international indique avoir répertorié 16 incidents localement, soit le quart des actes perpétrés mondialement pendant le semestre. À chaque tentative, les pirates ont pu monter à bord pour dérober des effets.

Indonésie : une hausse des actes

Dans l’archipel indonésien, le nombre d’actes de piraterie a augmenté au cours de ces six premiers mois pour passer de 5 au premier semestre 2021 à 7 dans la même période de 2022. Ces actes ont été perpétrés quand les navires sont à l’ancre. Un navire a subi deux attaques, l’une pendant son voyage, l’autre pendant son attente.

Le port de Callao, zone à risques

Enfin, l’Amérique du Sud n’échappe pas à ce fléau. Au total, 13 actes de piraterie ont été dénombrés dans la région, soit 22% des actes du semestre. La majorité de ces actes ont été indiqués dans la zone d’attente du port de Callao. Les autres actes se sont déroulés au Guyana, au Venezuela et dans le port de Macapa au Brésil.