Corridors et logistique

La Cnan fait son retour à Rouen

La Cnan a fait son retour sur les quais de Rouen le 8 mai avec une première escale de son navire Constantine. Les navires chargent des conteneurs de lait en poudre.

Après une absence de plus de 20 ans, la Cnan, Compagnie nationale algérienne de navigation, a fait son retour au terminal à conteneurs de Grand Couronne. Le 8 mai, le Constantine, navire appartenant à la Cnan, sous pavillon algérien, est venu escaler au terminal des Moulineaux pour y charger des conteneurs. Cette escale marque le retour de l’armement algérien aux quais rouennais. Avec l’indépendance de l’Algérie en 1962, la compagnie maritime algérienne a fait le choix de maintenir un lien économique avec la France au travers du port de Rouen.

Rouen en escale export

Le port de Rouen est touché dans le cadre de la ligne nord de la Cnan. L’armement prévoit une escale tous les 15 jours. Elle dessert les ports de Hambourg et Anvers avant de venir charger dans le port normand. Elle se dirige ensuite directement en Algérie pour y toucher les ports d’Alger, Oran, Bejaia et Skikda. Le temps de transport depuis Rouen à Alger reste parmi les plus courts avec cinq jours. La ligne est assurée par deux navires, les Constantine et Sedrata. Le premier a réalisé l’escale du 8 mai. D’une longueur de 138 m, il dispose de deux grues de bord d’une capacité de 180 t chacune et offre une capacité de 12 500 tpl. À Rouen, le navire est consigné par Promaritime International. La prochaine escale est programmée pour le 25 mai par le Sedrata.

De la poudre de lait pour l’Algérie

Actuellement, les navires chargent à Rouen des conteneurs de poudre de lait achetés par Onil (Office national interprofessionnel du lait et des produits laitiers). L’organisme algérien a procédé avec le confinement à l’achat de poudre de lait pour approvision

La Cnan revient à Rouen
LE Constantine est venu charger des conteneurs chargés de poudre de lait. L’agent commercial de la ligne de la Cnan, Promaritime International souhaite développer des flux exports de conventionnels.

ner l’ensemble du marché local. « Les services de l’ONIL ne ménagent aucun effort et poursuivent leurs activités à l’ouest (Oran), au centre (Alger) et à l’est du pays (Annaba) dans un contexte marqué par une conjoncture sanitaire exceptionnelle, et ce pour maintenir les niveaux des stocks en matières premières laitières nécessaires », indique un communiqué de presse de l’Onil. Un approvisionnement qui est permis par les importations. « Cela étant permis, aussi, par la contribution des différents services en amont du cheminement de ce produit, à l’instar des facilitations et des cadences soutenues de l’ensemble des partenaires, à l’instar des douanes, des ports ou des services vétérinaires. »

Des navires pour le conteneur et le conventionnel

À terme, Promaritime souhaite alimenter cette ligne avec d’autres marchandises. « L’avantage des navires alignés sur cette route tient à leur capacité à prendre des marchandises conteneurs et conventionnelles comme des colis lourds. Actuellement, le fret conventionnel charge à Anvers et pourrait venir à Rouen pour tous les trafics proche du port », nous a confié Eric Lelièvre, directeur de Promaritime International à Rouen. Le marché du conteneur est aussi un potentiel de développement. Sur l’axe Seine ce sont quelques 8 à 9000 EVP qui chaque année quittent les ports normands vers l’Algérie, dont une partie sont expédiés sur des services qui transbordent, « alors que nous offrons un service direct », continue le responsable de Promaritime International.