Corridors et logistique

Conteneurs : Michel-Edouard Leclerc demande une commission d’enquête parlementaire

La hausse exponentielle des taux de fret des conteneurs sur les liaisons entre l’Asie, l’Europe et les États-Unis alerte Michel-Edouard Leclerc, le pdg du groupe éponyme. Il propose une commission parlementaire sur le sujet.

La hausse importante des taux de fret pour les conteneurs sur les principaux trades (Europe-Asie et Transatlantique) n’a pas fini de faire du bruit. Le président directeur général du groupe Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, s’est inquiété de la situation lors d’un entretien à France Info, le 21 septembre.

Des hausses louches

Michel-Edouard LeclercMichel-Edouard Leclerc qualifie de « louche » la hausse importante des taux de fret entre l’Europe, l’Asie et les États-Unis. Pour le patron de la société de la distribution, les conteneurs n’ont pas disparu depuis la fin du Covid. Il va au-delà en dénonçant les responsables. « La CMA CGM a réalisé au second semestre 2020 un profit de 2,5 Mrd$. Quand on arrive à La Réunion, la facture a augmenté de 85% sans enrichir un agriculteur ni un salarié mais des actionnaires », continue Michel-Edouard Leclerc.

Une commission d’enquête parlementaire

Le patron des magasins Leclerc ne veut pas tirer à boulets rouges contre la CMA CGM, dans laquelle il reconnaît qu’elle a une utilité en aidant Brittany Ferries. Pour comprendre et analyser cette situation, il propose aux parlementaires de créer une commission d’enquête voire une mission d’information. Il estime qu’après les fonds donnés par l’État pour passer la crise, « des opérateurs privés financiers se servent ». Cette mission d’enquête des parlementaires demandée par Michel-Edouard Leclerc doit permettre de « séparer l’ivraie du bon grain » dans toutes ces augmentations.

Les années difficiles

Le pdg des magasins Leclerc oublie de rappeler que les compagnies maritimes comme CMA CGM et d’autres ont subi des taux de fret bas qui ont noirci leur bilan financier. Pendant ces années difficiles, la grande distribution ne s’est pas alarmé de la situation difficile du monde armatorial.