Ports

Les ports d’Anvers et de Zeebrugge fusionneront en 2022

Les deux ports belges d’Anvers et de Zeeburgge ont annoncé le 12 février le début du processus de fusion. Une volonté de pouvoir affronter ensemble les défis de demain.

La fusion entre les ports semble devenir un objectif qui touche l’ensemble des ports du nord de l’Europe. Alors que les ports de Seine travaillent sur leur fusion depuis deux ans, les deux ports belges d’Anvers et de Zeebrugge semblent vouloir aller vite dans leur fusion.

Un an pour finaliser la fusion

L’annonce de ce processus de fusion a été annoncé le 12 février. Il a commencé par la signature entre les deux villes d’Anvers et de Bruges d’un mémorandum. Ce processus doit déboucher en une fusion en un an. « Une fois achevée, les deux ports devraient opérer sous le nom de Port of Antwerp-Bruges », indique le communiqué de presse.

Réconcilier port et population

Cette fusion doit permettre aux deux ports d’asseoir leur position et de poursuivre leur développement vers le développement durable, soulignent les responsables des deux ports. « L’ambition du futur Port of Antwerp-Bruges est de devenir le premier port mondial à réconcilier l’économie, la population et le climat ».

Un ensemble de 278 Mt

La fusion des deux ports doit donner naissance à un ensemble qui deviendra le premier port européen dans plusieurs filières, dont le conteneur, le conventionnel et le premier port pour le trafic de véhicules neufs. De plus, ce futur ensemble devrait compter pour 15% du trafic de gaz naturel et de rester le premier site industriel pour la chimie en Europe. L’union de ces deux ports devrait créer un port avec un trafic d’environ 278 Mt.

Un trafic de 13,8 MEVP

La fusion de ces deux ports devrait générer des trafics qui se compareront à ceux de Rotterdam. Selon les premiers éléments diffusés par les deux ports, Anvers-Zeebrugge pourrait rassembler un trafic de 13,8 MEVP. Du côté automobile, l’union des deux ports totaliserait environ 3 millions d’unités. Les vracs liquides pèseraient 81,6 Mt. Les vracs solides entreraient pour 13,3 Mt.

Une plate-forme aux ambitions vertes

Pour aller plus loin dans cette direction, Anvers-Zeebrugge veut aussi devenir une plate-forme portuaire avec une ambition verte. Pour se faire, les nouveaux dirigeants souhaitent développer entre les deux ports des liaisons ferroviaires et par fluvio-maritimes. Enfin, les investissements seront répartis entre les deux ports. Il est prévu d’accorder une enveloppe pour les écluses de Zeebrugge et d’agrandir les capacités du site d’Anvers pour les trafics conteneurisés.

Un siège déjà choisi

L’étape franchi ce 12 février est importante dans le sens qu’elle donne un calendrier à cette fusion. L’union de ces deux ports se fera sous la forme d’une société à responsabilité limitée. Le capital se répartira entre le port d’Anvers à 80,2% et celui de Zeebrugge à 19,8%. Le siège a déjà trouvé son emplacement à la Zaha Hadidplein, à Anvers.

Anvers dirige, Zeebrugge co-dirige

L’instance de direction de ce futur port sera dirigée par Annick de Ridder, conseillère municipale d’Anvers. Elle sera assistée de Dirk de Fauw, maire de Bruges. Chaque municipalité disposera de trois représentants dans cette instance, dont le président et le vice-président. Enfin, quatre représentants indépendants siègeront dans cette instance. En mars, chaque municipalité votera sur ce rapprochement. Ensuite, il appartiendra aux autorités compétentes belges de se prononcer.